En direct sur France Inter, Waly Dia s’en prend à la directrice Sibyle Veil

03 juin, 2024 / Entrevue

L’émission « Le Grand dimanche soir » de France Inter, réduite de moitié suite à la suspension de l’humoriste Guillaume Meurice, a été le théâtre d’une vive diatribe de Waly Dia contre la direction de Radio France. En direct, l’humoriste a dénoncé la gestion de Sibyle Veil, pointant l’absurdité des décisions prises et défendant la liberté d’expression des chroniqueurs.

Le 2 juin 2024, l’émission « Le Grand dimanche soir » de France Inter, animée par Charline Vanhoenacker, a été marquée par une intervention percutante de l’humoriste Waly Dia. Suite à la suspension de son collègue Guillaume Meurice, Dia a profité de l’antenne pour critiquer sévèrement la direction de Radio France, notamment sa présidente Sibyle Veil.

Une émission réduite

Ce dimanche, l’émission s’est déroulée dans un format réduit, avec seulement quatre chroniqueurs au lieu de la douzaine habituelle. Cette réduction était une réponse directe à la suspension de Guillaume Meurice, accusé de provocation à la haine pour avoir répété une blague controversée sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. En signe de solidarité, Aymeric Lompret et d’autres chroniqueurs réguliers étaient absents.

Des attaques virulentes

Waly Dia n’a pas mâché ses mots lors de son intervention. Il a commencé par pointer l’absurdité de la situation : « La dernière fois que je suis venu, on apprenait que l’émission avait gagné 50% d’audience. Un mois après, je reviens, on a 50% de l’émission en moins. C’est la seule émission où plus elle fonctionne, moins tu l’entends. » Il a ensuite critiqué la manière dont la direction de Radio France traite les humoristes, en particulier Guillaume Meurice, dont les blagues sur Netanyahou ont déclenché une polémique.

Dia a poursuivi en dénonçant le traitement de Meurice par rapport à d’autres humoristes : « Meurice, c’est l’humoriste dont on parle le plus en ce moment. Pourtant, il y a des humoristes accusés de viol, mais c’est de lui qu’on parle… Apparemment, il faut le préserver le petit Benyamin. » Il a également souligné l’ironie de la situation où des personnalités visées par des mandats d’arrêt internationaux, comme Netanyahou, peuvent être invitées sur des chaînes de télévision, tandis que les humoristes sont censurés pour leurs blagues.

Critique de la direction

L’humoriste a également attaqué directement Sibyle Veil, la présidente de Radio France, en l’accusant de mépriser les décisions de justice et en évoquant son passé de conseillère de Nicolas Sarkozy. « Son projet, à la dame, c’est de nous dégager », a-t-il affirmé, avant de critiquer plus largement les énarques : « Moi j’en ai marre de me faire chier dessus par des énarques serviles infoutus de faire quelque chose de productif une fois sortis de leur école à fabriquer des nuisibles. »

Réactions

L’intervention de Waly Dia a été accueillie par des applaudissements du public, tandis que Charline Vanhoenacker tentait de calmer le jeu. « Le message est passé », a-t-elle conclu, visiblement gênée. Cette séquence a illustré le climat de tension régnant au sein de France Inter et la solidarité des humoristes face aux décisions controversées de la direction.

L’affaire Guillaume Meurice continue de susciter des débats au sein de l’audiovisuel public, avec des humoristes déterminés à défendre leur liberté d’expression malgré les sanctions.