Le Président de la République, Emmanuel Macron, a convoqué ce mardi après-midi, à l’Élysée, l’ensemble des partis politiques qui s’inscrivent dans “une logique de compromis”, selon une annonce officielle de la présidence. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions sociales et politiques, ainsi qu’une polarisation croissante sur plusieurs sujets nationaux. Le RN et LFI, que le président n’estime pas dans une logique de compromis, ne sont pas conviés à cette réunion.
L’objectif affiché de cette rencontre est de favoriser un dialogue constructif entre les différentes forces politiques, dans une période où l’équilibre institutionnel semble fragilisé. Depuis les dernières élections législatives qui n’ont pas permis à la majorité présidentielle de disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale et la récente Motion de censure du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron a multiplié les appels à la coopération avec les oppositions modérées.
En réunissant les partis ouverts au compromis, le chef de l’État cherche à identifier des points d’accord susceptibles de déboucher sur des réformes consensuelles.
Cette réunion intervient alors que plusieurs projets de loi attendent des arbitrages délicats. Dans un paysage politique éclaté, le recours à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, a parfois suscité de vives critiques. Par ailleurs, l’Élysée souhaite éviter de nouveaux blocages sur des dossiers prioritaires, comme la réforme des retraites ou le budget de l’État.
Le choix de rassembler uniquement les partis qui acceptent une “logique de compromis” reflète une stratégie de recentrage politique. Emmanuel Macron, qui doit annoncer son nouveau Premier ministre dans les prochains jours, semble vouloir se prémunir contre les affrontements sans issue avec les partis les plus radicaux, tout en consolidant une coalition de bonne volonté. Cette réunion à l’Élysée constitue donc un test crucial pour Emmanuel Macron, qui cherche à relancer son quinquennat après des mois de contestations sociales et une totale paralysie législative…