Emmanuel Macron reconduit Thierry Breton comme commissaire européen

31 juillet, 2024 / Entrevue

Emmanuel Macron a proposé officiellement la candidature de Thierry Breton pour un second mandat en tant que commissaire européen. Dans une lettre datée du 25 juillet, adressée à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le président français a vanté « la compétence », « l’expérience » et « l’engagement européen » de Thierry Breton. Déjà présent au dernier sommet européen de juin, Macron avait laissé entendre son intention de reconduire Breton sans le formaliser.

Un nouveau mandat potentiel avec un portefeuille changé

Ursula von der Leyen a demandé aux États membres de soumettre leurs candidats pour la Commission européenne d’ici le 30 août. Chaque pays est représenté par un commissaire dans le collège de la Commission, l’exécutif européen pour un mandat de cinq ans. Von der Leyen souhaite un collège paritaire, exigeant qu’on lui propose systématiquement une femme et un homme, sauf si un commissaire en exercice est reconduit, comme c’est le cas pour Thierry Breton.

Depuis 2019, Thierry Breton occupe le poste de commissaire au Marché intérieur, couvrant notamment le numérique et l’industrie. Il s’est illustré par son combat contre les abus des géants de la tech. Cependant, son portefeuille pourrait évoluer dans la future Commission, potentiellement vers des responsabilités élargies incluant l’économie ou la défense, secteur où il possède une expérience notable.

Défis politiques en France

La décision de reconduire Thierry Breton intervient dans un contexte politique tendu en France. Le gouvernement actuel est démissionnaire et le groupe de députés de Macron a été réduit. Marine Le Pen a contesté cette nomination, affirmant que c’était au Premier ministre de désigner le commissaire européen, bien que plusieurs experts soutiennent que le chef de l’État a le dernier mot.

Thierry Breton devra passer par une série d’évaluations, incluant une audition par la commission parlementaire concernée, avant que l’ensemble du collège des commissaires soit soumis à l’approbation du Parlement européen.