Emmanuel Macron pris à partie sur Gaza lors d’une visite à Montréal

27 septembre, 2024 / Entrevue

Lors d’une visite officielle à Montréal, le président français Emmanuel Macron a été interpellé par des manifestants critiquant la position de la France sur le conflit en cours à Gaza. À la sortie d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre canadien Justin Trudeau, une dizaine de protestataires ont exprimé leur indignation en scandant « Honte à vous » et « Vous avez du sang sur les mains ».

Les manifestants, dont certains brandissaient des pancartes, accusaient la France de soutenir indirectement l’État d’Israël dans ses actions à Gaza. Une jeune femme palestinienne, particulièrement émotive, a affirmé avoir perdu sa fille dans le conflit, déclarant à Macron : « C’est un génocide, vous pouvez l’arrêter ». D’autres critiques ont suivi, notamment sur l’envoi supposé d’armes par la France et la demande d’un engagement diplomatique plus ferme contre Israël.

Face à ces accusations, Emmanuel Macron a tenté de défendre la position de son gouvernement. Il a affirmé que la France demandait un cessez-le-feu et qu’elle ne vendait pas d’armes à Israël. Toutefois, son intervention n’a pas apaisé les protestataires, qui l’ont exhorté à agir concrètement. « Si vous êtes au pouvoir et ne pouvez rien changer, vous devez démissionner », a lancé l’une des manifestantes, visiblement frustrée par l’échange.

Après cette confrontation, Macron a poursuivi sa visite en rejoignant le Premier ministre du Québec, François Legault, pour une rencontre dans un musée du Vieux-Port de Montréal. Interrogé par des journalistes sur cet incident, le président a reconnu la « vraie émotion » qui traverse les sociétés face aux images venant de Gaza, tout en regrettant la diffusion de « propos inacceptables » et une confusion autour des responsabilités de la France dans ce conflit.

Macron a tenu à préciser qu’il partageait l’émotion suscitée par la tragédie en cours, tout en affirmant qu’il ne pouvait pas laisser « dire tout et n’importe quoi » sur l’implication de son gouvernement.