Alors que la France est sans Premier ministre depuis 42 jours, Emmanuel Macron poursuit ses consultations ce mardi 27 août pour former un nouveau gouvernement. Excluant La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN), le chef de l’État a décidé d’échanger avec des responsables politiques ainsi que des personnalités ayant une expérience notable dans le service de l’État et de la République, dans l’espoir de trouver une issue à la crise actuelle.
Cette nouvelle étape intervient après le rejet de la candidature de Lucie Castets à Matignon, une décision qui a provoqué une vive réaction à gauche. Macron a souligné la nécessité de stabilité institutionnelle, mais n’a pas précisé les détails des discussions prévues.
Le spectre politique ne sera pas entièrement représenté lors de ces consultations. En plus des Insoumis, le RN et ses alliés, emmenés par Éric Ciotti, n’ont pas été invités. Après avoir été reçus lundi, ces derniers ont critiqué Macron pour ce qu’ils considèrent comme une tentative d’organiser « le chaos ». Marine Le Pen a notamment demandé l’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale avant la nomination d’un nouveau gouvernement, souhaitant avoir l’opportunité de le censurer.
De son côté, la gauche affiche sa colère après l’abandon de l’option Lucie Castets. Jean-Luc Mélenchon et ses alliés du Nouveau Front populaire (NFP), incluant les socialistes, écologistes et communistes, ont fermement rejeté l’invitation à participer aux consultations, affirmant leur désaccord avec les décisions récentes de Macron.
Le processus de formation du gouvernement reste donc dans l’impasse, et la France continue d’attendre un successeur à Gabriel Attal, dont la démission avait été acceptée le 16 juillet dernier.