En marge d’un sommet européen, le Président de la République a été questionné ce vendredi 28 juin sur la déclaration de Marine Le Pen qui avait qualifié le titre de “chef des armées” comme un titre “honorifique”. “Je ne ferai pas de commentaire là-dessus”, lâche Emmanuel Macron. “Mais quelle arrogance ! ” continue-t-il en évoquant le RN qui s’est “déjà partagé tous les postes” ministériels, “ils sont déjà dans la place”. “Qui sont-ils pour expliquer ce qu’est la Constitution ?” a-t-il ajouté.
Le président de la République a également dénoncé “la parole désinhibée de ces derniers jours, le racisme ou l’antisémitisme désinhibé”. Il évoquait la prise de parole du député sortant RN Roger Chudeau qui a insinué sur BFM TV que Najat Vallaud-Belkacem n’aurait pas du être nommée ministre en raison de sa nationalité franco-marocaine.
“Nous devons prendre la parole avec force et nous indigner de ces choses-là” a réagit Emmanuel Macron depuis Bruxelles, précisant que “La France s’est construite par des grandes figures. Je rappelle que parmi les premiers élus de la République, il y eut des non-Français qui ont fait notre République”. Il a pris la défense de “Najat Vallaud-Belkacem, de tous les ministres et de tous les parlementaires, mais de toutes les femmes et des hommes qui, dans notre pays, sont Français et ont une autre nationalité” en raison de “leur histoire familiale, de l’histoire de leur vie, de l’exil ou des choix d’amour ou de vie professionnelle”.
Emmanuel Macron a également fustigé “la dissolution des esprits et des consciences”, pointant “une trahison profonde de ce qu’est la France”.