Lors de son intervention sur LCI ce matin, Clémentine Autain, députée du Nouveau Front Populaire (NFP), n’a pas mâché ses mots en qualifiant Emmanuel Macron de « Machiavel de bac à sable ». Elle a critiqué vivement le président de la République pour ce qu’elle perçoit comme un mépris des résultats des législatives et un « déni total de la démocratie ». Pour Autain, le chef de l’État aurait dû nommer Lucie Castets, la candidate du NFP à Matignon, puisqu’ils sont arrivés en tête des élections législatives. « Cela fait deux mois qu’on attend la nomination du Premier ministre, et pendant ce temps-là, le gouvernement gouverne », s’est-elle indignée.
Concernant les récentes déclarations de la veuve du gendarme tué, Clémentine Autain a exprimé sa « profonde compréhension » pour la douleur de cette femme, tout en insistant sur la nécessité de garder la tête froide face à la tragédie. « Je comprends la colère de cette femme (…) pour autant il faut garder la tête froide. Le retour à la peine de mort n’est en aucune manière la solution », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’ »une démocratie ne peut pas répondre à des actes criminels par la mort ». Selon Autain, il est essentiel de prendre du recul pour prendre les bonnes décisions, en respectant les principes fondamentaux qui régissent la France.
Sur la question des réseaux sociaux, Autain a abordé les responsabilités de Pavel Durov, le fondateur de Telegram. Elle a souligné la complexité de cette problématique, estimant qu’il est crucial de « savoir exactement ce qu’on lui reproche », ce qui, selon elle, n’est pas encore très clair. Elle a proposé de saisir le Parlement pour lancer des commissions d’enquête, afin de traiter ces nouvelles questions de manière approfondie. « Il y a terriblement urgence à réguler ces réseaux, à adapter notre droit par rapport à tout ce qui s’y passe », a-t-elle affirmé, tout en insistant sur la nécessité de protéger la liberté d’expression.
Enfin, Clémentine Autain a évoqué la possibilité de voir Bernard Cazeneuve nommé Premier ministre, déclarant que cela mènerait à « la même politique que celle qui a été menée pendant 7 ans ». Pour elle, toute nomination qui ne respecte pas la légitimité issue des urnes doit être immédiatement censurée. Elle a conclu en affirmant que le NFP est prêt à défendre les résultats des élections avec détermination, dénonçant ce qu’elle considère comme une tentative de contourner la volonté populaire.
Alice Leroy