Le président français, Emmanuel Macron, a fermement condamné les récentes frappes israéliennes qui ont touché des positions des Casques bleus au Liban, causant quatre blessés légers. Ces attaques, qualifiées de « délibérées » par le chef de l’État, visaient la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul), notamment près de leur quartier général et d’une tour d’observation.
Lors d’une déclaration faite depuis Chypre, où se tient un sommet des pays méditerranéens de l’Union européenne, Macron a dénoncé ces bombardements : « Nous le condamnons, nous ne le tolérons pas et nous ne tolérerons pas que cela se reproduise ». Il a rappelé que ces tirs contre les forces internationales de maintien de la paix constituent une « violation grave du droit international ». Paris, indigné par la situation, a convoqué l’ambassadeur israélien, une initiative également adoptée par plusieurs autres nations, dont le Royaume-Uni.
Dans le même discours, Emmanuel Macron a réitéré son appel à suspendre les exportations d’armes vers Gaza et le Liban, soulignant qu’il s’agit du « seul levier » pour mettre fin aux violences actuelles. Toutefois, il a pris soin de préciser que cette mesure n’avait pas pour but de « désarmer Israël » face aux menaces pesant sur le pays, souhaitant ainsi apaiser les tensions avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait exprimé son mécontentement à la suite de ces déclarations.
Israël s’explique, Macron reste ferme
De son côté, Israël a déclaré ne pas viser intentionnellement la Finul, pointant du doigt le Hezbollah pour sa proximité avec les installations des Casques bleus, ce qui, selon les autorités israéliennes, favoriserait de tels incidents. L’armée israélienne a également annoncé l’ouverture d’une enquête pour clarifier les circonstances des tirs.
Alors que les combats entre l’armée israélienne et le Hezbollah se poursuivent dans le sud du Liban, la communauté internationale exprime son inquiétude croissante face à l’escalade des tensions. Le sommet Med9, qui réunit les pays méditerranéens de l’UE, a abordé cette crise, sans qu’une solution diplomatique ne semble pour l’heure à portée de main.