Le Président Emmanuel Macron a profité des célébrations marquant le 80e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, samedi, pour appeler à l’unité nationale. Dans son discours, il a exhorté les Français à ne « rien céder à la division » et à rester fidèles à « l’esprit de fraternité et d’engagement » qui a animé les résistants et libérateurs de la Seconde Guerre mondiale. Il a souligné l’importance de rester unis face aux défis actuels, en évoquant un peuple capable de « renverser la fatalité du destin ».
Deux jours plus tôt, à la nécropole internationale de Boulouris à Saint-Raphaël, Macron avait déjà rendu hommage à l’armée « bigarrée » qui a participé au débarquement de Provence, saluant les contributions des soldats venus d’Europe, du Maghreb, d’Afrique, des Antilles et du Pacifique. À Bormes-les-Mimosas, il a de nouveau insisté sur ce que la France doit à ces combattants, qu’il s’agisse des enfants d’Odessa ou d’autres régions du monde.
Le chef de l’État a également évoqué la situation politique actuelle, marquée par une Assemblée nationale sans majorité absolue. Après les législatives, le camp présidentiel se trouve affaibli, tandis que la gauche, bien que n’ayant pas la majorité absolue, continue de revendiquer Matignon. Cette situation pourrait entraîner la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Macron avait réuni, la veille, les chefs de partis et de groupes parlementaires à l’Élysée. Cette rencontre, première grande initiative politique depuis les législatives, pourrait présager de futurs changements au sein du gouvernement. Parmi les participants figurera Lucie Castets, haute fonctionnaire peu connue du grand public, qui pourrait jouer un rôle clé au sein du Nouveau Front Populaire, la coalition de gauche.
En conclusion de son discours, Emmanuel Macron a invité les Français à être à la hauteur de l’héritage laissé par ceux qui les ont libérés, affirmant son ambition de transmettre une nation « plus forte et plus unie » aux générations futures.