Le fondateur de Tesla et de SpaceX, Elon Musk, a une nouvelle fois fait parler de lui en appelant à la libération de Tommy Robinson, figure identitaire du paysage politique britannique. Par ce geste, le milliardaire américain, à la tête de la plateforme X, ex-Twitter, s’inscrit dans un combat qu’il présente comme étant celui de la liberté d’expression face à ce qu’il décrit comme une « tyrannie des élites globalistes ».
Condamné fin octobre à 18 mois de prison pour diffamation envers un réfugié syrien, Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, purge actuellement sa peine. Musk, qui a qualifié sa détention d’« injuste et arbitraire », a publié jeudi un message sur X : « Libérez Tommy Robinson ! Pourquoi est-il en isolement pour avoir dit la vérité ? ».
Depuis l’été, le Royaume-Uni est secoué par des tensions sociales et des émeutes anti-migrants. Musk, devenu une figure influente dans le débat public britannique, n’a pas hésité à critiquer vertement le gouvernement de Keir Starmer. Selon lui, le Premier ministre travailliste dirige « un État policier tyrannique », réprimant avec une brutalité excessive les émeutiers.
Au-delà des frontières britanniques, le milliardaire dénonce une classe dirigeante qui, selon lui, met en péril les libertés fondamentales au nom d’une doxa progressiste. Musk, patriote convaincu, plaide pour une souveraineté renforcée des nations et un retour aux valeurs traditionnelles, à rebours de l’agenda des élites cosmopolites.
Des vérités qui dérangent
L’affaire des réseaux d’exploitation sexuelle dans le nord de l’Angleterre, impliquant principalement des hommes d’origine pakistanaise, a été un terrain de choix pour Musk. Sur X, il a rappelé que Keir Starmer était à la tête du Crown Prosecution Service (CPS) à l’époque où ces crimes ont été ignorés. « Qui protégeait ces criminels ? Pourquoi les victimes ont-elles été abandonnées ? » a-t-il interrogé. Des questions qui font écho à une colère populaire croissante envers un système jugé complaisant avec certaines communautés.
Les critiques fusent, notamment du Guardian ou de Downing Street, qui accusent Musk de s’ingérer dans la politique nationale. Pourtant, son discours résonne avec une partie de la population britannique, lassée de voir ses préoccupations ignorées par une élite déconnectée. Proche de Nigel Farage, leader du parti nationaliste Reform UK, Musk envisage même de financer des initiatives politiques visant à redonner une voix au peuple.
Ce soutien à certaines figures politiques n’est pas un cas isolé. En Allemagne, il a encensé l’AfD ; en Argentine, il a soutenu le libertarien Javier Milei. Son réseau social X devient un véritable outil d’influence politique, offrant une tribune à ceux qui défendent les intérêts nationaux contre les agendas mondialistes.
Une nouvelle élection en vue ?
Face à ce qu’il perçoit comme une « crise de légitimité » au Royaume-Uni, Elon Musk a appelé à de nouvelles élections. Son discours est clair : rendre le pouvoir au peuple et restaurer la confiance dans les institutions. Si ses détracteurs le qualifient de « dangereux populiste », ses partisans voient en lui un visionnaire qui n’hésite pas à affronter les puissants au nom de la liberté.
Dans un monde où les voix dissonantes sont souvent muselées, Musk incarne une figure singulière, défendant une liberté d’expression sans compromis. Pour certains, il est un trouble-fête. Pour d’autres, un héros moderne. Une chose est sûre : il ne laisse personne indifférent.