Muette depuis un AVC survenu à ses 30 ans, Ann, une Canadienne de 47 ans, peut à nouveau s’exprimer. Grâce à un implant cérébral révolutionnaire développé en Californie, ses pensées sont désormais traduites en mots, en temps réel. Une avancée scientifique spectaculaire qui redéfinit les frontières de la communication humaine.
Quand la pensée devient parole
Ann n’était plus que silence depuis 18 ans. L’accident vasculaire cérébral qui l’a frappée l’avait rendue tétraplégique et muette. Jusqu’à ce que des chercheurs des universités de Berkeley et de San Francisco décident de la faire parler à nouveau — sans que sa bouche ne prononce un mot. L’équipe a conçu un implant cérébral non invasif, posé sur la surface du cortex lié à la parole. Contrairement à la puce Neuralink d’Elon Musk qui pénètre le cerveau, cette interface se contente de capter l’activité neuronale. Elle est ensuite décodée par une intelligence artificielle entraînée à traduire ses pensées en phrases audibles. Et la magie opère en 80 millisecondes. Un progrès colossal quand on sait que l’ancien système mettait huit longues secondes à produire une seule phrase.
Une voix reconstruite, un avenir rêvé
Pour entraîner l’IA, Ann doit articuler silencieusement des phrases affichées à l’écran. Le système apprend peu à peu à lire dans ses intentions, à reconnaître ses signaux cérébraux. Sa voix, elle aussi, a été reconstituée à partir d’une vidéo de son mariage, bien avant son AVC. Résultat : une synthèse vocale troublante de réalisme. L’outil n’est pas encore prêt pour un usage quotidien. Il mobilise une armée d’ordinateurs et plusieurs ingénieurs en permanence. Mais les chercheurs sont confiants : ils espèrent miniaturiser le dispositif d’ici cinq à dix ans. De quoi permettre à Ann de concrétiser son rêve : redevenir utile, en devenant conseillère d’orientation à l’université. Dans un monde où l’intelligence artificielle fait souvent peur, elle vient ici rendre ce que la vie avait arraché : la parole.