« Elle était dans la cartel de Sarkozy », Waly Dia se paie Rachida Dati

Entrevue 1

Lors des Flammes 2024, une cérémonie dédiée à la musique urbaine, l’humoriste Waly Dia a pris d’assaut la scène pour une performance mémorable, ponctuée de critiques acerbes à l’égard de la classe politique et de ses représentants. Dès ses premiers mots, Waly Dia a captivé l’attention de l’auditoire en lançant des flèches verbales en direction de la sphère politique. Son premier coup est dirigé vers l’ancien ministre de la Culture, Jack Lang, absent de la soirée. Ironisant sur sa possible localisation en Thaïlande ou au Maroc pour « le boulot », il enchaîne avec une pique visant l’absence de la ministre de la culture Rachida Dati, déclarant avec humour : « Tant mieux, on l’a trop vue ! Les médias rap, arrêtez d’inviter Rachida Dati ! C’est vrai qu’elle a de la street cred, mais ça y est… »

L’humoriste ne s’arrête pas là. Il enchaîne en évoquant le passé politique de Dati, la qualifiant de membre du « cartel de Sarkozy » et du « Gang de Macron ». Ses propos incisifs soulignent le manque de confiance à accorder à cette figure politique, en plaisantant sur sa potentielle apparition en tant que méchante dans la série « Validé ». Avec une comparaison osée, il déclare : « Inviter Rachida Dati dans une émission rap, ce n’est pas une bonne idée. C’est comme faire un concert de Freeze Corleone dans une bar-mitzvah. »

Waly Dia ne se contente pas de critiquer une figure politique isolée ; il dénonce plus largement l’indifférence ou l’instrumentalisation des cultures urbaines par les politiciens. Il souligne que la plupart d’entre eux méprisent ou utilisent ces cultures pour leurs propres intérêts, manipulant l’image des rappeurs pour servir leur propre récit. Cette dénonciation est accompagnée d’une comparaison frappante : alors que le gouvernement est embourbé dans plus de 40 affaires judiciaires, le monde du rap semble être un havre de stabilité en comparaison.

Pour illustrer son propos, l’humoriste évoque le traitement médiatique réservé à Aya Nakamura, critiquée pour son éventuelle participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024. Il souligne le racisme latent derrière ces critiques, démontrant que la véritable question n’est pas la langue ou la qualité de la musique, mais plutôt le rejet d’une femme noire qui dérange les normes établies.

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