Elisabeth Borne affronte la critique et le RN dans sa course à la députation

Entrevue 1

La campagne des élections législatives bat son plein, et les principales figures politiques s’y impliquent grandement. Parmi elles, Elisabeth Borne, ancienne Première ministre d’Emmanuel Macron, a lancé ses opérations pour récupérer son poste de députée.


Candidate à sa succession dans la sixième circonscription du Calvados, Elisabeth Borne a débuté sa campagne sur deux marchés de son territoire politique, à Thury-Harcourt le mardi 18 juin, et Evrecy le mercredi 19 juin. Cette dernière a eu l’occasion d’y rencontrer les habitants, qui lui ont exprimé leur problématique sur des domaines assez larges, tels que la santé, l’éducation, l’économie, le commerce ou encore l’insertion territoriale.


Cependant, Elisabeth Borne doit faire face à de nombreuses critiques. En effet, l’ancienne Première ministre, surnommée « madame 49.3 » car elle a utilisé cet article à 23 reprises durant son mandat, peine à sortir de cette image. « J’entends beaucoup de bêtises. (…) On a adopté 69 textes pendant que j’étais Première ministre et ceux qui ont été adoptés en 49.3 sont uniquement des textes financiers. Ce qui fait 63 textes sur lesquels je suis allée construire des majorités avec des gens qui ne pensent pas comme nous, et dont on a pris en compte les avis », a-t-elle déclaré à Franceinfo.


Par ailleurs, l’ancienne Première Ministre doit affronter la montée du Rassemblement national dans sa circonscription. Lors des dernières élections européennes, il a rassemblé plus de 34% des voix, contre seulement 20% pour Renaissance. Les critiques du parti d’extrême droite sont d’ailleurs très vives vis-à-vis de la députée sortante. Jean-Philippe Roy, le candidat investi par le Rassemblement national, a déclaré : « Au-delà de l’échec économique, social et migratoire, Elisabeth Borne incarne la brutalité de la macronie et de ses méthodes de gouvernement », avant d’ajouter « C’est un magnifique combat, extrêmement symbolique après tous ces recours au 49.3 ». Toutefois, la candidate du camp présidentiel tente de se défendre. Au micro de Franceinfo, elle déclare : « Ce n’est pas facile, la majorité relative. D’ailleurs, elle fait manifestement peur à tout le monde, puisque monsieur Bardella a dit qu’il n’ira pas à Matignon s’il n’a pas de majorité absolue ».

Simon Bradane

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