Israël a autorisé la publication d’informations inédites concernant l’élimination de Hassan Nasrallah, ancien chef du Hezbollah. De nouveaux détails révèlent que Tel Aviv avait reçu des renseignements précis sur ses déplacements et ses activités quelques jours avant l’opération.
Selon des sources sécuritaires israéliennes, la traque de Nasrallah avait débuté dès la fin de la guerre de 2006, menée conjointement par les services de renseignement militaire (Aman) et le Mossad. Cependant, la décision politique d’éliminer le leader du Hezbollah n’a été prise que récemment, après des années de surveillance méticuleuse.
Le tournant est survenu lorsqu’il a déclaré son soutien actif au Hamas dans ce qu’il appelait la « guerre pour Gaza ». Israël a alors simulé un désintérêt pour intensifier les hostilités avec lui, tout en accélérant secrètement les préparatifs pour l’opération.
Le 19 septembre, dans un discours où Nasrallah réaffirmait sa détermination à poursuivre les combats, Israël a saisi cette déclaration comme prétexte pour intensifier ses frappes au Liban. Une escalade militaire a suivi, culminant avec une invasion terrestre début octobre.
Pendant cette offensive, Israël a dévoilé des années de collecte de renseignements sur les structures du Hezbollah, utilisant des espions et des dispositifs électroniques pour pister chaque cadre, y compris Nasrallah.
Quelques jours avant l’assassinat, les services de renseignement ont localisé ses mouvements. Le chef d’Aman, Shlomo Bandar, a réuni ses équipes pour évaluer la situation. Après un consensus unanime, la décision a été validée par le chef d’état-major Herzi Halevi, puis approuvée par le Premier ministre Netanyahu, qui a décrit Nasrallah comme un chef militaire stratégique au service de l’Iran.
L’opération a été déclenchée par l’élimination de plusieurs hauts responsables du Hezbollah, notamment Ibrahim Aqeel, le 20 septembre. Trois jours plus tard, une série de raids a frappé les infrastructures militaires du Hezbollah, détruisant, selon l’armée israélienne, 80 % de ses capacités offensives.
Cependant, Nasrallah n’a pas perçu l’ampleur de la menace. Convaincu qu’il n’était pas ciblé, il a continué à se déplacer librement. Ce manque de vigilance a facilité l’exécution du plan israélien.
En quatre jours, ses trajets ont été surveillés en détail. Les commandants de l’armée de l’air, supervisés par Netanyahu, ont préparé une attaque massive. Le 18 septembre, à 18h21, 14 avions de combat ont largué 83 bombes totalisant 80 tonnes d’explosifs.
En dix secondes, l’objectif était atteint : le bâtiment s’est effondré, laissant un cratère béant. Israël a ensuite maintenu un bombardement continu pour bloquer les secours libanais. Aucun survivant n’a été signalé. Et pour cause, le but de l’opération était : « Aucun d’entre eux ne devrait en sortir vivant ». Ce qui est arrivé…