Robert F. Kennedy Jr., candidat indépendant à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, pourrait bientôt renoncer à sa candidature, selon plusieurs sources médiatiques américaines. L’annonce officielle de son retrait est attendue pour la fin de cette semaine, probablement lors d’un discours prévu en Arizona ce vendredi 23 août.
Kennedy, héritier de la célèbre dynastie politique, est actuellement crédité en moyenne de 5% des intentions de vote, d’après un récent sondage du journal The Hill. Si les rumeurs se confirment, il apporterait son soutien à l’ancien président républicain Donald Trump, un choix qui pourrait avoir un impact significatif dans une course électorale particulièrement serrée.
Dans cette élection où la vice-présidente Kamala Harris représente le Parti démocrate face à Donald Trump, les électeurs de Kennedy pourraient jouer un rôle décisif dans certains États-clés. Les analystes estiment que le transfert des voix de RFK Jr. vers Trump pourrait influencer le résultat final, surtout dans les États indécis qui décideront de l’issue du scrutin.
Âgé de 70 ans, Kennedy est connu pour ses positions controversées, notamment en tant que vaccino-sceptique et propagateur de théories du complot. Il est par ailleurs rejeté par une grande partie de sa propre famille, malgré ses liens avec deux figures emblématiques de l’histoire américaine : son père, l’ancien procureur général Bobby Kennedy, assassiné en 1968, et son oncle, l’ex-président John F. Kennedy, tué en 1963.
Ayant initialement envisagé une candidature sous l’étiquette démocrate, Kennedy avait renoncé aux primaires du parti avant de se lancer en tant qu’indépendant, après un bref flirt avec le Parti libertarien. Cependant, avec la montée en puissance de Kamala Harris, succédant à Joe Biden, ses intentions de vote ont chuté sous la barre des 10%.
Le discours prévu de Kennedy en Arizona coïncidera avec un meeting de Donald Trump dans le même État, à Phoenix. Selon NBC News, des négociations seraient en cours pour une possible apparition conjointe des deux hommes, renforçant l’hypothèse d’une alliance politique. Trump, de son côté, a récemment déclaré sur CNN qu’il serait ouvert à l’idée d’offrir un poste à Kennedy dans sa future administration s’il était élu.
Alors que la campagne de Kennedy peine à lever des fonds et qu’il n’est inscrit que sur les listes électorales d’une vingtaine d’États, sa décision pourrait marquer un tournant dans cette élection. Toutefois, il reste à voir si ses partisans suivront effectivement son appel à soutenir Trump, ou s’ils choisiront une autre voie.
Avec des sondages plaçant actuellement Kennedy à environ 5% des intentions de vote, selon FiveThirtyEight, son retrait pourrait légèrement modifier l’équilibre électoral. Toutefois, les analystes soulignent que cette influence pourrait varier d’un État à l’autre, rendant l’issue du scrutin encore plus incertaine.