Élection présidentielle 2024 : Kamala Harris en tête dans les sondages, mais Trump rattrape son retard

26 octobre, 2024 / Entrevue

À une dizaine de jours de l’élection présidentielle américaine prévue le 5 novembre 2024, la course à la Maison-Blanche s’annonce particulièrement serrée. Depuis le retrait de Joe Biden, c’est Kamala Harris qui porte les couleurs démocrates face au candidat républicain Donald Trump. Les derniers sondages indiquent que l’écart entre les deux candidats est minime, et la bataille pour les voix des électeurs pourrait se jouer dans quelques États clés.

Une avance fragile pour Kamala Harris

Selon les sondages compilés par FiveThirtyEight au 22 octobre, Kamala Harris dispose d’une légère avance nationale avec 48,1 % des intentions de vote contre 46,4 % pour Donald Trump. Un sondage du New York Times du 23 octobre confirme cette tendance, donnant 49 % à Harris contre 47 % pour Trump. Depuis que l’actuelle vice-présidente a remplacé Joe Biden en juillet dernier, les courbes se sont stabilisées, mais l’écart reste faible, indiquant un scrutin incertain.

Les swing states : l’enjeu de l’élection

Si les sondages nationaux montrent un léger avantage pour Harris, l’élection se jouera dans les swing states, ces États indécis où les résultats restent incertains. Ces derniers, en raison de leur système de suffrage universel indirect, sont déterminants pour l’attribution des grands électeurs, et par conséquent, pour la victoire finale.

Parmi les sept principaux swing states identifiés cette année – Pennsylvanie, Arizona, Nevada, Wisconsin, Michigan, Caroline du Nord et Géorgie – la course est extrêmement serrée. Selon les données compilées par Real Clear Politics le 23 octobre, Donald Trump semble légèrement en tête dans plusieurs de ces États clés : il devance Harris en Arizona (49,2 % contre 47,7 %), en Géorgie (49 % contre 46,8 %) et en Caroline du Nord (48,6 % contre 47,8 %). Harris, quant à elle, mène de justesse dans le Wisconsin (48 % contre 47,8 %) et reste compétitive dans d’autres États comme le Michigan.

Dans le Wisconsin, État du Midwest traditionnellement favorable aux démocrates, l’issue du scrutin s’annonce très disputée. Depuis le début du vote anticipé le 22 octobre, les sondages donnent un léger avantage à Kamala Harris, mais la marge reste infime, avec seulement 0,4 point d’avance sur son adversaire. Cet État, qui fait partie du « Mur bleu » aux côtés du Michigan et de la Pennsylvanie, a été le théâtre de bascules électorales ces dernières années : Donald Trump y avait créé la surprise en 2016 avant que Joe Biden ne le récupère de justesse en 2020.

Dans les swing states, l’économie demeure la préoccupation principale des électeurs, suivie par l’immigration et le droit à l’avortement. Le Wisconsin, par exemple, a récemment vécu des bouleversements concernant l’interruption volontaire de grossesse, avec un débat animé autour d’une loi de 1849. Le droit à l’avortement est redevenu un sujet brûlant dans cet État, et pourrait influencer les résultats du scrutin.

Vers une élection historique et incertaine

La présidentielle de 2024 pourrait être l’une des plus incertaines de l’histoire récente des États-Unis. Malgré la légère avance de Kamala Harris dans les sondages nationaux, Donald Trump reste un adversaire redoutable, bénéficiant d’un soutien solide dans plusieurs swing states. Les projections réalisées à partir de simulations par le site 270towin montrent qu’une victoire en Pennsylvanie serait cruciale pour les deux candidats, dans plus de 90 % des scénarios gagnants. Toutefois, les chances de victoire sont loin d’être garanties pour l’un ou l’autre, et la dynamique pourrait encore évoluer dans les jours à venir.

À l’approche du 5 novembre, les deux camps redoublent d’efforts dans les États stratégiques pour convaincre les indécis et s’assurer la majorité des grands électeurs, clé de la victoire à la Maison-Blanche.