Éducation sexuelle : la ministre de l’Éducation réfute toute « théorie du genre » dans le programme
La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a fermement défendu le projet de programme d’éducation à la sexualité à l’école, ce jeudi 28 novembre, en marge d’un déplacement à Marcq-en-Baroeul, dans la région de Lille. Face à une polémique montante, elle a tenu à clarifier les intentions du ministère, tout en réfutant l’existence de la « théorie du genre ».
Un programme sous le feux des critiques
Le programme d’éducation à la sexualité, encore en cours de finalisation, a suscité des critiques, notamment de la part du ministre délégué à la Réussite scolaire, Alexandre Portier. Ce dernier a qualifié le projet de « non acceptable » devant le Sénat et a demandé une révision. En réponse, Anne Genetet a martelé : « La théorie du genre n’existe pas, elle n’existe pas non plus dans ce programme. » Une déclaration visant à apaiser les inquiétudes exprimées par une partie de l’opinion publique et relayées par certains responsables politiques.
Pour Anne Genetet, le projet est avant tout conçu pour être « clair, progressif, et adapté à tous les âges. » Il s’agit d’enseigner des notions essentielles telles que le respect, le consentement, et la capacité à affirmer ses choix. « Ce programme permet d’apprendre ce que c’est qu’une fille, ce que c’est qu’un garçon, et de poser des bases solides pour une vie de citoyen responsable, » a-t-elle expliqué.
La ministre a également souligné que la ligne directrice du programme reste celle du ministère : « Il n’y a qu’une seule ligne, c’est celle du ministère, » a-t-elle affirmé, tout en précisant que le projet vise à accompagner les enseignants avec des contenus clairs et adaptés.
Les critiques autour d’une supposée « théorie du genre » dans les programmes scolaires ne sont pas nouvelles. En 2014, des mouvements conservateurs avaient déjà soulevé cette question, notamment dans le cadre des débats sur le mariage pour tous. Cette expression est souvent utilisée par des groupes opposés aux enseignements remettant en question une vision stricte des différences entre les sexes.
Une controverse récurrente
Interrogé sur ses propos récents, Alexandre Portier a maintenu ses réserves, tout en esquivant les questions liées à la « théorie du genre ». Malgré cela, Anne Genetet a rappelé que le projet, initié sous le précédent ministre Pap Ndiaye, sera présenté aux organisations syndicales en décembre après plusieurs mois de concertation.
Une mise au point nécessaire
En défendant ce programme, la ministre vise à recentrer le débat sur les objectifs pédagogiques et à désamorcer une polémique qu’elle juge infondée. « Ce programme doit soutenir et accompagner nos enseignants, » a-t-elle conclu, insistant sur sa transparence et son adaptation aux réalités de l’école d’aujourd’hui.