Invité ce matin de France Inter, Édouard Philippe, président du parti Horizons et maire du Havre, a affirmé qu’il s’exprimera « de manière extrêmement claire » en cas de triangulaire le soir du premier tour des élections législatives.
Il a souligné que les Français ne sont pas « prisonniers » d’une « tenaille » entre La France insoumise et le Rassemblement national. Il a insisté sur l’existence d’une alternative « dans cet espace central ».
Édouard Philippe a reconnu les lacunes dans les réponses apportées aux préoccupations des Français, notamment en matière de sécurité, d’accès aux services publics, et d’éloignement des centres de décision. Cependant, il a également affirmé que des mesures ont été prises pour aller dans la bonne direction.
Le maire du Havre a évoqué le climat politique incertain en France et a appelé les responsables politiques à se rassembler autour des valeurs communes, quelle que soit leur orientation. Il a refusé de commenter les propos du président Emmanuel Macron sur le risque d’une « guerre civile », mais a insisté sur l’importance du rassemblement.
Concernant l’indépendance de son parti, Horizons, qui ne fait pas partie de la coalition présidentielle Ensemble, Philippe a précisé que son objectif n’est pas de reformer la majorité présidentielle. Il propose plutôt de collaborer avec des forces politiques extérieures à cette majorité pour soutenir des mesures jugées prioritaires dans des domaines tels que l’éducation, la défense et la justice.
Interrogé sur un possible désistement en cas de triangulaire au second tour, Édouard Philippe a refusé de se prononcer à l’avance, arguant que cela détournerait l’attention des débats de campagne.