Ce mardi matin, sur le plateau de RTL, Édouard Philippe a pris la parole pour la première fois depuis la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée dimanche soir. L’ancien Premier ministre et actuel chef du parti Horizons a exprimé son soutien indéfectible au président Emmanuel Macron et a plaidé pour la formation d’une majorité centriste afin de maintenir la stabilité du pays.
« Le Président peut compter sur moi, je dirais surtout que le pays peut compter sur moi », a affirmé Édouard Philippe. Soulignant la période « indécise et extrêmement importante » que traverse la France, il a insisté sur la nécessité de ne pas céder à l’immobilisme : « dans ces moments-là, il ne faut pas tricoter », a-t-il ajouté en reprenant une expression de sa grand-mère.
La dissolution de l’Assemblée nationale, suivie de l’annonce d’élections législatives anticipées pour les 30 juin et 7 juillet prochains, a été accueillie par Philippe comme une opportunité de redonner la parole aux citoyens. « Redonner la parole aux Français n’est jamais une mauvaise idée », a-t-il déclaré, mettant l’accent sur l’importance de consulter le peuple dans les moments de crise.
Face à la montée du Rassemblement National (RN), Édouard Philippe a lancé un appel à l’unité et à l’ouverture : « Du PS aux Républicains, construisons ensemble quelque chose qui va dans l’intérêt de notre pays ». Il a clairement indiqué que son ambition n’était pas de redevenir Premier ministre, mais de contribuer à la stabilité et au progrès du pays : « ce n’est pas mon ambition d’être Premier ministre, mais de permettre à notre pays de ne pas perdre trois ans ».
L’ancien Premier ministre a également mis en garde contre les risques que poserait, selon lui, une victoire du RN : « je ne crois pas que le RN fera du bien à la France, nous devons construire une autre majorité ». Il a souligné la nécessité de bâtir cette majorité sur des idées solides, en remettant de l’ordre « dans nos comptes, nos rues et nos têtes ».
Le maire du Havre a conclu en appelant à restaurer la confiance de la classe moyenne, qu’il considère comme essentielle à la santé de la République et de la démocratie françaises : « si on ne redonne pas confiance à la classe moyenne, notre République et notre démocratie ne s’en remettront pas ; ce pessimisme détruit la société française ».
En pleine préparation des élections législatives, les déclarations d’Édouard Philippe posent les jalons d’un débat crucial sur l’avenir politique de la France et la nécessité d’une coalition centriste pour contrer les extrêmes.