Avec sa nouvelle voiture électrique haut de gamme, la DS N°8, la jeune marque française DS Automobiles affiche clairement ses ambitions : s’imposer sur le marché du luxe automobile et rivaliser avec des icônes comme Bentley et Rolls-Royce. Un pari audacieux pour une marque née en 2014 et qui peine encore à trouver sa place dans le segment premium.
Thierry Métroz, directeur du design de DS, ne cache pas cette vision ambitieuse. Lors d’une interview au salon de Bruxelles, il a affirmé que l’objectif ultime est de transformer DS en une marque de luxe, un défi qu’il estime nécessiter « 10, 20 ans ou plus ». Pour DS, cette transition repose sur une attention extrême aux détails et un choix minutieux des matériaux, s’inspirant déjà des standards établis par Bentley.
La DS N°8, présentée comme un vaisseau amiral électrique, illustre cette ambition. Dotée d’un design audacieux avec un pare-brise reculé et un intérieur sur-mesure, elle incarne les efforts de la marque pour se distinguer. Cependant, le défi reste de taille : la N°8 partage ses plateformes avec d’autres modèles du groupe Stellantis, ce qui complique la différenciation face aux marques établies du luxe.
Malgré des ambitions élevées, DS reste confrontée à des ventes modestes : moins de 50 000 véhicules écoulés en 2024, dont la moitié en France. Ses modèles comme la DS9 peinent à convaincre sur le segment premium, laissant planer des doutes sur la viabilité de la marque au sein du groupe Stellantis, où la rationalisation des labels pourrait devenir une priorité.
Pour DS, le luxe ne se mesure pas en volumes, mais en qualité et en design. Avec la DS N°8, la marque espère poser les bases d’un repositionnement ambitieux et durable. Si la tâche s’annonce difficile, DS persévère pour inscrire son nom parmi les références mondiales du luxe automobile. Reste à savoir si cette vision saura conquérir les amateurs de voitures d’exception et transformer le « rêve » en réalité.
