La nouvelle série Dope Thief, disponible sur Apple TV+, nous entraîne dans un polar nerveux où deux petits escrocs pensent avoir trouvé le coup parfait : se faire passer pour des agents fédéraux pour dépouiller les trafiquants de drogue. Mais leur plan tourne mal lorsqu’ils s’attaquent au mauvais criminel. Portée par Brian Tyree Henry et Wagner Moura, cette série mêle humour noir et tension dramatique, sous l’œil aiguisé de Ridley Scott, producteur et réalisateur du premier épisode.
Des arnaqueurs dépassés par leur propre jeu
Ray et Manny, amis d’enfance ayant grandi dans les quartiers défavorisés de Philadelphie, ont trouvé une combine aussi lucrative que risquée : faire irruption dans des repaires de dealers en se faisant passer pour des agents de la DEA, leur confisquer leur marchandise et repartir avec l’argent. Tant que personne ne se doute de la supercherie, ils mènent leur petit business sans heurts. Mais tout bascule lorsqu’une de leurs descentes tourne mal, déclenchant une vendetta sanglante orchestrée par un véritable caïd.
Peter Craig, scénariste de The Town et The Batman, adapte ici le roman de Dennis Tafoya (2009) en injectant une ambiance à la The Wire : un décor urbain brut, des personnages complexes et une réflexion sur les codes moraux d’un monde où la survie justifie tous les moyens. L’humour et la légèreté de Ray, pourtant intelligent et spirituel, tranchent avec la brutalité des événements, ajoutant une dimension tragico-comique au récit.
Entre action et satire du monde criminel
Avec une réalisation immersive et nerveuse, Ridley Scott plonge le spectateur dans un thriller haletant, rythmé par des fusillades, des courses-poursuites et des rebondissements incessants. Mais Dope Thief ne se contente pas d’être une simple série d’action : elle explore la psychologie de ses anti-héros, qui justifient leurs méfaits en se persuadant de ne faire de mal à personne. Pourtant, la violence du milieu criminel leur rappelle que l’illusion du contrôle est bien fragile.
Avec un casting charismatique, une intrigue tendue et des dialogues percutants, Dope Thief s’inscrit parmi les polars modernes à ne pas manquer. Une plongée sombre, drôle et implacable dans un jeu du chat et de la souris qui pourrait bien être le dernier pour ses protagonistes.