Donald Trump supprime la version espagnole du site de la Maison Blanche

Entrevue 1

À peine investi, le président Donald Trump a ordonné la fermeture de la version espagnole du site officiel de la Maison Blanche, une décision qui suscite critiques et inquiétudes, notamment chez les démocrates et les défenseurs des droits des minorités.

Depuis le 20 janvier, les visiteurs de la version espagnole du site se heurtent à une page d’erreur « 404 ». Ce retrait intervient dans un contexte marqué par une rhétorique ferme de l’administration Trump sur l’immigration, particulièrement à l’égard des populations hispaniques. Le sénateur démocrate Chuck Schumer a dénoncé cette suppression comme une atteinte à l’accès à des informations essentielles pour les Américains hispanophones, rappelant que près de 43 millions de personnes parlent couramment l’espagnol aux États-Unis, un chiffre atteignant 57 millions en incluant ceux ayant des bases limitées dans la langue.

La fermeture du site s’inscrit également dans un contexte politique tendu. Bien que Donald Trump ait amélioré ses scores parmi l’électorat hispanique en novembre dernier, selon un sondage de NBC News (45% pour Trump contre 53% pour Kamala Harris), cette décision pourrait compromettre les relations déjà fragiles avec cette communauté.

Ce n’est pas la première fois que l’administration Trump adopte une position controversée sur la langue espagnole. Lors de son premier mandat, en 2017, la version espagnole du site avait également été suspendue, provoquant déjà des critiques acerbes de la part des démocrates et des associations de défense des droits civiques.

Si cette décision alimente les tensions politiques, elle soulève aussi des questions sur la manière dont le gouvernement Trump prévoit de traiter les questions liées aux minorités et à la diversité culturelle. Le Hispanic Council a rappelé que l’espagnol est une langue d’importance croissante aux États-Unis et que de telles initiatives risquent d’exacerber le sentiment de marginalisation au sein de cette communauté.

Pour l’heure, la Maison Blanche n’a pas réagi aux critiques, mais cette mesure illustre une fois de plus la volonté de Donald Trump de recentrer sa politique sur des positions nationalistes marquées.

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