Donald Trump pointe Kamala Harris et Joe Biden du doigt après sa tentative d’assasinat

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Ce lundi, Donald Trump a accusé directement ses rivaux démocrates, Joe Biden et Kamala Harris, d’être responsables de la nouvelle tentative d’assassinat le visant. Selon l’ancien président américain, le suspect arrêté lors de l’incident « adhérait au discours de Biden et Harris » et aurait agi en conséquence.

« A cause de ce discours de la gauche communiste, les balles sifflent et cela ne va faire qu’empirer », a déclaré Trump lors d’une interview sur Fox News, avant de réitérer ses accusations sur Truth Social. Le candidat républicain, en pleine campagne pour l’élection présidentielle de novembre, avait déjà échappé à une première tentative d’assassinat en juillet dernier.

En réponse à ces accusations, Joe Biden a appelé au calme et condamné toute forme de violence politique. « Nous devons régler nos différends de manière pacifique, dans les urnes, pas sous la menace d’un fusil », a déclaré le président sortant.

Un suspect pro-ukrainien arrêté

Ryan Wesley Routh, un Américain de 58 ans, a été arrêté en Floride après avoir été appréhendé près du terrain de golf où Donald Trump jouait au moment des faits. Cet individu, décrit comme un fervent soutien de l’Ukraine, avait été précédemment interviewé par l’AFP en 2022 à Kiev. Il a été inculpé pour détention illégale d’arme et possession d’une arme au numéro de série effacé. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison pour ces charges et devrait faire face à d’autres poursuites à l’avenir.

Le ministère de la Justice, sous la direction de Merrick Garland, a promis de mobiliser tous les moyens disponibles pour faire la lumière sur cette affaire. La prochaine audience pour déterminer son maintien en détention est prévue pour le 23 septembre.

Tensions croissantes à l’approche du scrutin

Cet incident intervient dans un contexte de tension extrême à quelques semaines de l’élection présidentielle du 5 novembre. La campagne a été marquée par des rumeurs et des théories du complot, notamment autour de la petite ville de Springfield, Ohio, où des immigrés haïtiens sont accusés, sans fondement, de voler des animaux de compagnie.

Le climat politique actuel, exacerbé par une rhétorique violente et des accusations mutuelles, laisse craindre une recrudescence des actes de violence à l’approche du scrutin. Malgré les tensions, les deux camps appellent à régler leurs différends dans les urnes.

L’ex-président Trump, lui, continue de dénoncer la gestion de sa sécurité, tandis que ses alliés républicains demandent des réponses sur la multiplication des tentatives d’assassinat à son encontre. Kamala Harris, de son côté, poursuit sa campagne avec les syndicats des transports, alors que le duel politique atteint son paroxysme dans une élection sans précédent pour les États-Unis.

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