Le président élu des États-Unis Donald Trump continue de s’appuyer sur son cercle proche pour les nominations stratégiques de sa future administration. Il a annoncé avoir choisi Massad Boulos, un homme d’affaires américano-libanais et père de son gendre Michael Boulos, comme conseiller pour le Moyen-Orient. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes dans la région, malgré un récent accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
Un acteur stratégique dans la sphère Trump
Massad Boulos, connu pour sa carrière prospère dans la vente d’automobiles au Nigeria, a renforcé son lien avec Donald Trump depuis le mariage de son fils Michael avec Tiffany Trump en 2022. Républicain de longue date, il a activement participé à la campagne présidentielle de 2024, notamment en mobilisant la communauté arabe dans plusieurs États clés.
Donald Trump a salué les compétences de son nouveau conseiller, déclarant : « Massad est un bon négociateur et un partisan inébranlable de la paix au Moyen-Orient. Il sera un ardent défenseur des États-Unis et de leurs intérêts. » Chrétien maronite, Boulos avait tenté, sans succès, de se faire élire au parlement libanais en 2009, avant de s’établir aux États-Unis. Il parle couramment l’anglais, l’arabe et le français.
La désignation de Massad Boulos survient alors que la région est marquée par un conflit prolongé entre Israël et le Hamas. Bien que Trump ait promis à plusieurs reprises de mettre fin à cette crise, il n’a pas encore dévoilé de plan concret. Boulos, qui partage la ligne stratégique de Trump, a affirmé en octobre que la résolution du conflit nécessiterait des actions rapides et décisives de la part d’Israël pour démanteler l’infrastructure du Hamas.
Massad Boulos aurait également joué un rôle de médiateur ces derniers mois, notamment en transmettant une lettre de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, à Donald Trump. Cette correspondance contenait un message de soutien suite à une tentative d’assassinat contre le président élu en Pennsylvanie.
Un cercle familial au cœur du pouvoir
La nomination de Massad Boulos suit une tendance notable dans la gestion de Donald Trump : placer ses proches à des postes influents. Ainsi, la veille, il avait annoncé que Charles Kushner, père de Jared Kushner et autre beau-père, deviendrait ambassadeur des États-Unis en France, malgré les controverses liées à son passé judiciaire.
Cette politique, souvent qualifiée de népotique, soulève des critiques. Pendant son premier mandat, Trump avait déjà confié des rôles clés à sa fille Ivanka et à son gendre Jared. Avec ces nouvelles nominations, il semble prêt à poursuivre cette stratégie, tout en affirmant vouloir apporter « paix et prospérité » au Moyen-Orient.
Une région toujours en quête de stabilité
Le Moyen-Orient reste une priorité pour l’administration Trump, notamment après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Les attentes sont élevées quant à l’approche de Massad Boulos, qui devra équilibrer les intérêts des États-Unis et apaiser les tensions dans une région en proie à des conflits complexes et prolongés.
Donald Trump prendra ses fonctions le 20 janvier 2025, entouré d’un cercle de très proches conseillers, déterminé à mener une politique étrangère marquée par des alliances stratégiques et des initiatives audacieuses.
