Donald Trump a définitivement refusé de participer à un second débat présidentiel contre Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison Blanche. Ce mercredi, l’ancien président a annoncé sur Truth Social, son réseau social, qu’il n’y aurait « pas de match retour » avec la vice-présidente, écartant ainsi toute possibilité d’une nouvelle confrontation télévisée.
« Kamala a clairement déclaré hier qu’elle ne ferait rien de différent de Joe Biden, il n’y a donc pas lieu de débattre », a expliqué Trump pour justifier sa décision. Selon lui, un nouveau débat n’apporterait rien de plus, puisqu’elle a affirmé qu’elle maintiendrait la même ligne politique que le président en exercice. Cette justification s’ajoute à d’autres raisons avancées par le candidat républicain, qui a rappelé que « le vote a déjà commencé » et qu’il était « très tard dans le processus » électoral.
Trump, qui avait affronté Harris lors d’un premier débat le 10 septembre, a également affirmé avoir déjà dominé cet échange, ainsi qu’un précédent débat avec Joe Biden lors de l’élection de 2020. « J’ai gagné les deux derniers débats, l’un avec Joe l’escroc, l’autre avec Kamala la menteuse », a-t-il écrit avec sa verve habituelle, rejetant ainsi toute nécessité de remettre en jeu sa performance face à la vice-présidente.
Cette décision marque une rupture notable avec la tradition politique américaine, où les candidats à la présidentielle s’affrontent généralement au moins deux fois en direct avant l’élection, offrant aux électeurs des occasions supplémentaires de comparer les visions et les propositions des candidats. CNN et Fox News avaient proposé d’organiser ce face-à-face, mais les spectateurs devront se passer d’une seconde confrontation.
Ce refus a suscité des réactions mitigées. Selon de nombreux observateurs et analystes politiques, c’est Kamala Harris qui avait dominé leur premier débat en septembre, en exploitant habilement des sujets sensibles pour l’ancien président, tels que la baisse d’assistance à ses meetings ou les désaccords de ses anciens alliés politiques. Malgré cela, Trump a insisté sur sa perception d’une victoire éclatante, soulignant qu’il n’avait aucune intention de revenir sur scène face à Harris.
En refusant un second débat, Trump s’écarte non seulement de la tradition, mais semble également vouloir éviter un nouveau test public, dans une campagne déjà marquée par une polarisation extrême et un calendrier électoral avancé, où les enjeux ne cessent de croître à l’approche du jour de l’élection.