Donald Trump enflamme le Madison Square Garden avec un meeting polémique

Entrevue 1

Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, a tenu un meeting retentissant le dimanche 27 octobre 2024 au Madison Square Garden, où il a rassemblé environ 20 000 partisans. L’événement marquait une étape importante de sa campagne, avec pour objectif de montrer la popularité du candidat dans sa ville natale, bastion démocrate. Malgré l’accueil enthousiaste de ses partisans, le meeting a été entaché par des déclarations polémiques, notamment à l’encontre de la communauté portoricaine.

Une attaque frontale contre Kamala Harris

Donald Trump s’est présenté comme le « sauveur » des États-Unis, accusant l’administration Biden-Harris d’avoir « détruit » le pays. « Kamala, tu es virée, va-t’en ! », a-t-il lancé à l’intention de la vice-présidente, reprenant un de ses slogans de l’époque où il était l’hôte de l’émission The Apprentice. Il a promis de « réparer ce que Kamala a cassé », en ciblant particulièrement l’inflation persistante et la crise migratoire à la frontière sud des États-Unis, qu’il a qualifiée de « pire que l’économie ».

L’ancien président a été introduit par Melania Trump, rare apparition de l’ancienne Première dame dans cette campagne. Il a enchaîné les attaques contre ses adversaires démocrates, les qualifiant d' »ennemis intérieurs » et de « corrompus ». Il a également promis de « rendre sa grandeur à l’Amérique » en « restaur[ant] les frontières » du pays et en poursuivant les déportations massives.

Une polémique sur les Portoricains déclenchée par un humoriste

Le meeting a été marqué par une polémique suscitée par les propos de Tony Hinchcliffe, humoriste invité à chauffer la salle avant l’arrivée de Trump. Il a comparé Porto Rico à « une île flottante d’ordures au milieu de l’océan », ce qui a provoqué un tollé, notamment au sein de la communauté portoricaine de New York. Les réactions n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux, où l’équipe de campagne de Kamala Harris a diffusé la séquence, tandis que plusieurs figures portoricaines, dont les chanteurs Bad Bunny et Ricky Martin, ont exprimé leur indignation. Bad Bunny a relayé une vidéo de Harris sur Instagram, appelant ses 45 millions d’abonnés à soutenir la vice-présidente.

Des responsables républicains, comme le sénateur Rick Scott de Floride, ont également condamné les propos de l’humoriste. « Ce n’est ni drôle ni vrai », a-t-il déclaré, ajoutant que les Portoricains sont « des Américains extraordinaires ».

Une rhétorique polémique et des soutiens controversés

Outre Hinchcliffe, plusieurs personnalités étaient présentes pour soutenir Trump, dont Elon Musk, Robert F. Kennedy Jr., et le sénateur JD Vance. Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News, a pris la parole pour attaquer Kamala Harris, la qualifiant de « première procureure californienne samoane, malaisienne et à faible QI » à briguer la présidence, tout en critiquant les médias pour leur soutien présumé à la vice-présidente.

La campagne de Trump a tenté de se distancier des propos polémiques d’Hinchcliffe, affirmant que ses remarques « ne reflètent pas les opinions du président ou de la campagne ». Cependant, les déclarations controversées ont alimenté les critiques, même au sein du Parti républicain, certains craignant que la tonalité du meeting ne compromette les chances d’attirer les électeurs modérés.

Kamala Harris contre-attaque à Philadelphie

Kamala Harris a réagi rapidement en se rendant dans un restaurant portoricain à Philadelphie, où elle a discuté avec les habitants de sa vision pour Porto Rico et des mesures visant à soutenir les communautés portoricaines. Elle a également prévu de prononcer un discours à Washington, à proximité du Capitole, où elle s’opposera directement aux propos de Trump, soulignant l’importance du choix des électeurs lors du scrutin du 5 novembre.

Alors que l’élection présidentielle approche, Trump cherche à mobiliser sa base avec un discours populiste et nationaliste. Si ses partisans voient en lui le seul capable de « sauver l’Amérique », ses critiques, y compris au sein de son propre camp, estiment que les provocations répétées risquent de polariser davantage l’électorat. Le résultat des urnes dans les États clés déterminera si la stratégie de Trump lui permettra de reconquérir la Maison Blanche ou si elle repoussera les électeurs indécis.

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