Donald Trump condamné au pénal : une première pour un ex-président des États-Unis
C’est une première dans l’histoire des États-Unis. Un ex-président condamné en justice au pénal !
Après six semaines de débats intenses, le premier procès pénal d’un ancien président des États-Unis a vu son verdict tomber : les 12 jurés ont déclaré Donald Trump coupable ce jeudi 30 mai. La nouvelle a ébranlé la sphère politique. En effet, Trump a été reconnu coupable de 34 chefs d’accusation de falsification de documents comptables, liés au paiement effectué à l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels, en 2016.
Les jurés ont été unanimes : l’ex-président a cherché à dissimuler un paiement de 130 000 dollars à l’actrice afin d’éviter un scandale sexuel en pleine campagne présidentielle de 2016. Déjà pionnier en devenant le premier ancien chef d’État américain à être jugé pénalement, Trump est désormais le premier à être condamné.
Le juge prononcera la peine dans les semaines à venir. Celle-ci pourrait atteindre quatre ans de prison, bien que des alternatives comme le sursis avec mise à l’épreuve soient envisageables.
Durant son réquisitoire de cinq heures, le procureur Joshua Steinglass a tenté de persuader les jurés que les falsifications comptables étaient au cœur d’un complot et d’une dissimulation visant à remporter l’élection présidentielle de novembre 2016 contre Hillary Clinton. Selon lui, l’argent a servi à acheter le silence de Stormy Daniels concernant une relation sexuelle présumée en 2006 avec Trump, alors marié à Melania. Trump a nié ces allégations.
Michael Cohen, ancien avocat de confiance de Trump, a versé la somme à l’actrice. Une fois Trump à la Maison Blanche, en 2017, Cohen s’est fait rembourser par des moyens frauduleux, maquillant les paiements en « frais juridiques » dans les comptes de la Trump Organization, ce qui a mené aux accusations de falsifications comptables.
La défense, quant à elle, rejette cette version des faits. Selon eux, Trump, en tant que président des États-Unis, n’était pas au courant des détails de ces transactions. Ils soutiennent qu’il n’y avait aucune intention de frauder ni de comploter pour influencer l’élection, et que le paiement à Daniels résultait d’une tentative d’extorsion contre Trump.
En conclusion de sa plaidoirie de trois heures, l’avocat Todd Blanche a exhorté les jurés à ne pas transformer leur verdict en un référendum sur Trump. Il a insisté sur le fait que si les preuves étaient correctement examinées, le verdict de non-culpabilité s’imposait.