Donald Trump a une fois de plus enflammé le débat sur la politique migratoire des États-Unis lors d’une interview radio ce lundi 7 octobre 2024. Le candidat républicain à la Maison-Blanche a accusé les migrants d’introduire des «mauvais gènes» dans le pays, tout en critiquant sévèrement sa rivale démocrate, Kamala Harris, actuelle vice-présidente. Selon lui, la politique migratoire de cette dernière aurait permis à des milliers de «meurtriers» d’entrer sur le territoire américain.
«Nombre d’entre eux ont tué plus d’une personne et vivent tranquillement aujourd’hui aux États-Unis», a affirmé Trump. Il a ensuite ajouté : «Ces meurtres, vous savez, je pense que c’est dans leurs gènes. Et nous avons beaucoup de mauvais gènes dans notre pays en ce moment.»
Ces propos surviennent alors que Trump intensifie sa rhétorique contre l’immigration, utilisant des termes de plus en plus violents et accusateurs. Tout au long de sa campagne, il a martelé l’idée d’une «invasion» de migrants, qu’il tient responsables de crimes graves, allant de la «violation de jeunes filles américaines» à l’«empoisonnement du sang» des États-Unis, en passant par des actes aberrants comme le fait de «manger des animaux domestiques».
Une rhétorique de longue date
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump fait de tels commentaires incendiaires sur les migrants. Déjà en 2015, lors de sa première campagne présidentielle, il avait provoqué un tollé en qualifiant certains migrants clandestins de «violeurs». Il avait alors promis de construire un mur le long des 3 000 kilomètres de frontière avec le Mexique pour empêcher leur entrée. Un projet qui n’a jamais pleinement abouti.
Ces déclarations ont immédiatement suscité l’indignation, notamment de la part de la Maison-Blanche. Karine Jean-Pierre, porte-parole de l’administration, a vivement dénoncé un «discours ignoble, perturbant et haineux», affirmant que de tels propos n’avaient «pas leur place dans notre pays».
Alors que Donald Trump persiste à diffuser des contre-vérités, la campagne présidentielle de 2024 s’enlise dans une atmosphère de polarisation exacerbée. Il semble que l’ancien président, loin de modérer son ton, se tourne vers une stratégie de division et de peur pour galvaniser son électorat, tandis que sa rivale Kamala Harris défend une approche plus inclusive en matière de migration.
Un climat de campagne tendu
Alors que la course à la Maison-Blanche se poursuit, ces accusations alimentent encore plus les tensions autour du sujet sensible de l’immigration aux États-Unis. Trump, fidèle à son style, ne semble pas prêt à reculer face aux critiques et persiste à utiliser des formules provocatrices pour appuyer ses positions. La bataille électorale promet donc d’être âpre jusqu’au jour des élections.