Dominique de Villepin, ancien Premier ministre de droite, a affirmé jeudi que le Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête des législatives, devrait former un nouveau gouvernement, malgré sa majorité relative à l’Assemblée nationale. Il invoque « la tradition républicaine », soulignant que « la force arrivée en tête au soir du scrutin » est traditionnellement chargée de constituer le gouvernement.
La gauche en position délicate
La coalition des partis de gauche, bien que sortie victorieuse des élections législatives, se retrouve face à une situation complexe. Olivier Faure, leader du Parti socialiste, a accusé le président de ne pas respecter le vote des Français, tandis que Jean-Luc Mélenchon a dénoncé des « magouilles » et « le retour du veto royal ».
De Villepin, de son côté, a mis en garde contre les illusions de victoire facile pour le NFP, soulignant que former un gouvernement dans le contexte actuel n’est « pas un cadeau », mais plutôt « un bâton merdeux ». Selon lui, la difficulté de gouverner pourrait mener à une situation chaotique, forçant Emmanuel Macron à envisager une démission pour dénouer la crise.
Un appel à la réalité politique
Dominique de Villepin a exprimé sa préoccupation face à la confusion politique actuelle, prédisant que personne ne souhaiterait réellement diriger un gouvernement sous de telles conditions. Cette situation, selon lui, pourrait ultimement placer le président devant l’obligation de démissionner pour résoudre l’impasse.
De Villepin conclut en rappelant que la tradition républicaine veut que la force majoritaire, même relative, tente de former un gouvernement, bien que cela promette d’être une tâche ardue pour le Nouveau Front populaire.