Divisions au Nouveau Front Populaire : Sandrine Rousseau appelle à « sortir des conclaves » et à « voter »

17 juillet, 2024 / Entrevue

Sandrine Rousseau, députée écologiste, a démenti être candidate au perchoir et a insisté sur l’importance de sortir des discussions à huis clos pour trouver une solution aux divisions internes du Nouveau Front Populaire (NFP). « Il va y avoir une candidature unique du Nouveau Front Populaire », a-t-elle déclaré, sous-entendant que le nom a déjà été décidé par la gauche et devrait être dévoilé prochainement.

Comme Marine Tondelier avant elle sur France 2, Sandrine Rousseau s’est excusée sur LCI auprès des téléspectateurs pour « le spectacle » offert par les dissensions actuelles. « Je veux leur dire que je pense beaucoup à eux, je pense aussi qu’il faut qu’on sorte des conclaves », a-t-elle poursuivi. « Manifestement, cela ne permet pas de trouver de solution. Il faut qu’on fasse confiance aux députés élus sous l’étiquette NFP et que nous votions. S’il n’y a pas de consensus possible, il y a une autre manière de faire : c’est le vote et maintenant, c’est à l’Assemblée que ça doit se passer. »

Cette position contraste avec celle exprimée par Benoît Payan, maire PS de Marseille. Pendant ce temps, Emmanuel Macron a accepté la démission du gouvernement Attal, qui restera en place jusqu’à ce qu’une majorité soit trouvée à l’Assemblée nationale. À gauche, les négociations pour s’accorder sur un nom de Premier ministre stagnent.

Sandrine Rousseau a également affirmé son attachement à La France Insoumise (LFI) en refusant de « trahir » le parti. « Je ne veux pas m’affranchir de LFI, non ce n’est pas un boulet, c’est grâce à eux aussi que nous avons été élus », a-t-elle expliqué. « Je ne veux pas les trahir, c’est une question d’éthique politique fondamentale. Il faut respecter le mandat des électeurs. Je préfère être loyale et fidèle à notre électorat que d’aller vers une forme de stratégie. »

Concernant l’impasse actuelle du NFP à s’accorder sur un nom de Premier ministre, Rousseau a réitéré la nécessité de sortir des conclaves : « S’il n’y a pas de consensus possible, il faut que nous votions, c’est à l’Assemblée que ça doit se passer. »