Si le Nouveau Front populaire a réussi à s’organiser vite et efficacement pour ces législatives – éclair, il n’en reste pas moins que certaines divisions demeurent vivantes en interne. C’est le cas de François Hollande, dont le bilan du quinquennat -notamment au sujet de la loi travail- avait été très contesté par l’extrême gauche et une partie des écologistes. Marine Tondellier chef de file des écologistes évoquait ce matin sur France Info la nécessité d’un cadre : “si on pose un cadre du Front Populaire avec les Insoumis, les communistes, les écologistes, les socialistes, alors on sait que c’est sécurisé car on s’est déjà mis d’accord sur le programme”.
Mathilde Panot soulignait, de son côté, la création “d’un programme de rupture avec ce qu’a fait François Hollande”, ajoutant que le quinquennat de ce dernier a “laissé un goût amer à beaucoup d’entre nous”. Si sa candidature est donc bien actée, la possibilité d’une arrivée à Matignon est cependant écartée d’office par la patronne des Insoumis à l’Assemblée.
Une candidature qui ne divise pas qu’en interne. À droite comme au centre, on pointe du doigt ce retour en force. Bruno Le Maire, ministre de la majorité, dénonce également ses engagement aux côtés de ceux qui veulent détricoter la réforme des retraites lancée sous son impulsion. Il ajoute : “ Il a conduit la grande marche contre l’antisémitisme et le terrorisme. Maintenant, il s’acoquine avec une alliance de gauche où il y a le NPA, poursuivi pour apologie du terrorisme, et LFI, dont on connaît les relents antisémites.”
Un point de vue partagé par Rachida Dati, qui au micro de France Inter, s’insurgeait ce matin : “Je connais bien François Hollande. J’ai honte qu’il fasse campagne avec des antisémites et des fichés S”.
Marie-E Desmaisons