Hier après-midi à l’Assemblée nationale, François Bayrou prononçait son discours de politique générale. Suite à son intervention, le syndicat représentant les jeunes médecins généralistes a déploré que le sujet de la santé avait été survolé, et a publié un communiqué :
« ReAGJIR, le syndicat représentant les jeunes médecins généralistes, a écouté avec attention la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou.
Alors que la santé est devenue la première préoccupation des Français, force est de constater que ce sujet reste malheureusement encore survolé, sans véritable vision pour l’avenir hormis la pluriannualisation des débats sur le financement de la sécurité sociale, appelée par l’ensemble des partenaires sociaux depuis plusieurs années.
Cependant, les jeunes médecins généralistes saluent la décision éclairée de revenir sur la mesure de déremboursement des médicaments et des consultations annoncée cet automne, qui menaçait le système social par une logique de privatisation progressive.
Les solutions pour améliorer l’accès aux soins restent les grandes absentes de cette déclaration. Si agir sur la formation est bien évidemment essentiel pour améliorer la démographie médicale, la quantité ne doit pas primer sur la qualité. Former suffisamment de médecins nécessitera sans aucun doute d’investir suffisamment pour décupler les capacités d’accueil des facultés, tout en universitarisant les territoires pour ancrer les étudiants dans les zones les plus en difficultés.
Enfin, la débureaucratisation appelée par le Premier ministre devra trouver écho dans des mesures de simplification administrative concrètes, y compris dans le champ de la santé. ReAGJIR a dans ce sens formulé de nombreuses propositions pour redonner du temps médical dédié aux soins, en premier lieu desquelles la possibilité d’auto déclarer des arrêts de travail de courte durée. Cette mesure de bon sens pourrait à elle seule libérer un nombre de consultations considérable, notamment dans la période d’épidémie hivernale actuelle, afin que les médecins généralistes puissent allouer leur temps à soigner et non répondre aux exigences administratives des employeurs. »