Des promesses d’ouverture mais tout en maintenant la censure. C’est ce que fait la Corée du Nord actuellement. Le régime de Kim Jong-Un diffuse depuis janvier le championnat de Premier League, sur KCTV. Mais pas vraiment dans son intégralité, comme a pu le constater The Guardian.
Du football anglais, certes, mais à la sauce nord-coréenne. Ce n’est plus le même championnat. Pyongyang a décidé de contrôler la diffusion du football dans son pays. La Premier League, avec filtres, voici le programme !
Première chose, ne comptez pas assister aux exploits de l’attaquant et capitaine de Tottenham, Son Heung-Min, ça n’existe pas ! Totale censure (forcément) pour ce joueur sud-coréen, l’ennemi juré de la Corée du Nord… Idem pour l’autre coréen de Premier League, Hwang Hee-Chan (Wolverhampton).
Les téléspectateurs n’ont le droit en réalité qu’à des matchs de 60 minutes, et non 90. Pas de place pour les arrêts de jeu, les discussions inutiles ou les moments creux… Il faut que ça avance vite ! Inutile que les téléspectateurs aient du temps pour réfléchir devant leur écran…
Comme on peut s’y attendre, pas de place non plus à la télévision nord-coréenne pour les drapeaux et symboles LGBT+. Tout cela est supprimé. Banni. Brassards multicolores et drapeaux arc-en-ciel, au revoir.
Aucune publicité anglaise n’est admise en Corée du Nord, ce serait trop « occidentaliser » les cerveaux des citoyens nord-coréens ! Les publicités sont masquées ou remplacées par des vidéos de propagande d’Etat.
Enfin, impossible d’entendre les voix originales, ni les commentaires de journalistes anglais. Tout est doublé par des commentateurs locaux, aptes à faire passer les « bons » messages du gouvernement. Ambiance.