Didier Migaud, le nouveau garde des Sceaux et ancien membre du Parti Socialiste, a exprimé ses réserves quant à son entrée dans le gouvernement de Michel Barnier. Lors d’une visite à la prison de la Santé à Paris, Migaud a déclaré avoir « hésité » à accepter le poste, soulignant l’importance de ses principes dans ce choix délicat.
« J’ai hésité, mais le Premier ministre m’a tenu un discours d’ouverture et de dialogue. Je lui fais confiance pour de bons arbitrages », a-t-il affirmé, témoignant de son engagement à défendre ses convictions face à des collègues aux positions parfois opposées, notamment Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur.
Le bras de fer entre Migaud et Retailleau semble déjà en cours, le ministre de l’Intérieur plaidant pour des modifications législatives afin de lutter contre l’« inexécution des peines », qu’il relie à une montée de la violence. En réponse, Migaud a exprimé son espoir de travailler ensemble « pour l’intérêt général et dans le respect de l’État de droit ».
Le garde des Sceaux a également souligné que son intégration au sein du gouvernement n’était pas une démarche monocolore, affirmant sa volonté de défendre ses valeurs dans un environnement politique potentiellement hostile. Cette dynamique intrigante entre les deux ministres promet de marquer le début d’une collaboration pleine de défis au sein du gouvernement Barnier.