Didier Lemaire, professeur de philosophie des Yvelines, a récemment obtenu sa relaxe dans un procès pour diffamation engagé par le maire de Trappes, Ali Rabeh. Ce jugement, rendu le 18 septembre par la 17ème chambre du Tribunal judiciaire de Paris, met fin à une affaire qui a duré plus de trois ans. Lemaire avait été accusé par Rabeh après un entretien accordé au journal Le Point, où il dénonçait des interprétations de ses propos sur la laïcité, jugées comme de l’« islamophobie » par le maire.
Dans une intervention sur le plateau de Points de Vue (Le Figaro-TV), Lemaire a exprimé sa satisfaction quant à sa relaxe et a souligné l’importance de la défense apportée par son avocat, Me Alain Jakubowicz. Ce dernier a démontré que les propos de Lemaire ne relevaient pas de la diffamation, en apportant des éléments de contexte qui attestaient de sa bonne foi. « Au-delà du maire de Trappes, il y a eu des journaux qui ont relayé des accusations graves concernant ma santé mentale et mon honneur », a déploré Lemaire.
Depuis l’assassinat de Samuel Paty, Lemaire s’est retrouvé sous protection policière, et il a dû suspendre sa carrière d’enseignant en février 2021 en raison de menaces sérieuses. Il a maintenu son constat selon lequel Trappes est un « territoire conquis par l’islamisme », affirmant que « 50% des enseignants s’autocensurent » face à cette problématique.
Lors d’une interview sur CNEWS, Lemaire a réaffirmé son engagement à dénoncer la situation. Il a également critiqué les priorités de l’Éducation nationale, soulignant la nécessité d’une réflexion plus profonde sur l’influence de l’islamisme dans les établissements scolaires. Pour Lemaire, il est crucial de reconnaître cette réalité, tant pour la sécurité des enseignants que pour le bien-être des élèves.