Deux scénarios possibles : désistements généralisés et victoire de l’union de la gauche et du centre ou majorité absolue pour le RN

02 juillet, 2024 / Entrevue

Dimanche 30 juin, le premier tour des élections législatives 2024 a vu le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire arriver conjointement en tête,  respectivement à 33,34% pour le RN et ses alliés et 27,99% pour l’union de la gauche. 

Sur 49 millions d’électeurs, on compte 16 millions d’abstentionnistes et 32,9 millions de votants. 

306 triangulaires et 5 quadrangulaires 

La très forte participation, record au XXIe siècle, conduit à de nombreuses qualifications de trois candidats dans des circonscriptions. S’il n’y en avait que 8 en 2022 et 1 en 2017, entre 285 et 315 triangulaires étaient attendues pour le second tour des législatives anticipées. Et effectivement, 306 matchs à trois et cinq quadrangulaires ont résulté des urnes.

Mais ce phénomène massif ne tourne  pas en faveur du Rassemblement national. Depuis hier, nombreuses sont les personnalités politiques et chefs de partis à avoir appelé au désistement immédiat et sans condition du 3eme candidat en cas de duel avec le RN. 

Place au barrage ! Plus de 170 candidats se sont déjà désistés dans cette optique avant le second tour

Selon les chiffres du média Le Monde, 173 candidats arrivés troisièmes ont déjà renoncé à poursuivre cette bataille électorale. 122 sont issus de la gauche, 50 du camp présidentiel et un des LR dissident. 

138 triangulaires ou quadrangulaires sont donc toujours prévues, les candidats ayant jusqu’à demain, mardi 2 juillet à 18 heures, pour renouveler ou non leur candidature.

Face aux castors, la majorité absolue s’annonce plus difficile qu’escompté. Deux scénarios dominent maintenant le débat politique français : soit plus de 289 candidats du Rassemblement national parviennent à remporter le scrutin et envoyer Jordan Bardella à Matignon, soit les institutions seront bloquées, ingérables, face à une victoire de l’union de la gauche et du centre et l’avènement tant redouté d’une majorité relative.

« Après ce premier tour, deux choix s’offrent aux Français.

Soit l’alliance du pire et l’extrême gauche au pouvoir.

Soit l’Union nationale, la République et ses valeurs.

Je suis donc prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon. Les Français veulent de la clarté. »

Marie Falicon