Depuis l’attaque terroriste lancée par le Hamas le 7 octobre 2023, la France pleure ses morts et s’inquiète pour ses ressortissants captifs. Parmi eux, deux Franco-Israéliens restent portés disparus : Ofer Kalderon, 53 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans. Alors que la diplomatie française continue d’évoquer leur sort avec prudence, les familles de ces otages vivent dans l’angoisse.
Un fragile espoir a été ravivé le 15 janvier 2025 avec l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Cette trêve prévoit la libération de 33 otages en échange d’un millier de prisonniers palestiniens. Mais les noms d’Ofer et Ohad ne figurent pas encore parmi ceux susceptibles de recouvrer la liberté. « Nous n’avons pas de certitude sur leur sort, mais nous espérons vivement leur retour », a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre Français des Affaires étrangères, rappelant que depuis le début des négociations, la France n’a cessé d’exiger leur libération.
Ofer Kalderon : un père aimant enlevé dans son kibboutz
Menuisier de profession, Ofer Kalderon vivait dans le kibboutz Nir Oz, situé à quelques centaines de mètres de la bande de Gaza. Lors de l’attaque du Hamas, il a été capturé avec ses deux plus jeunes enfants, Erez, 12 ans, et Sahar, 16 ans. Tandis que les enfants ont été libérés le 27 novembre 2023, Ofer reste introuvable. « Nous savons qu’il avait été blessé et séparé de ses enfants peu après son enlèvement. Depuis, plus rien », témoigne sa famille.
Ofer est décrit comme un homme chaleureux, passionné de nature et de VTT, transmettant des valeurs solides à ses enfants. Son ex-femme, Hadas Jaoui-Kalderon, évoque un homme à la fois courageux et protecteur, qui s’est battu pour ses proches jusqu’à la dernière seconde. Deux autres membres de sa famille, la grand-mère Carmela et sa petite-fille Noya, ont été tuées lors de l’attaque. Pour les proches d’Ofer, l’absence de preuve de vie représente une épreuve insoutenable.
Ohad Yahalomi : un éducateur pris en otage devant sa maison
Également capturé le 7 octobre à Nir Oz, Ohad Yahalomi, père de trois enfants, travaillait en tant qu’éducateur dans son kibboutz. Lors de l’attaque, il a été blessé par balle alors qu’il s’efforçait de protéger sa famille. Son fils Eitan, 12 ans, capturé avec lui, a été libéré fin novembre 2023. Depuis, la famille Yahalomi n’a plus de nouvelles d’Ohad.
Selon des témoignages de proches, Ohad était un homme engagé, dédié à transmettre des valeurs de respect et d’harmonie à travers son travail. Sa femme Bat-Sheva et leurs enfants vivent aujourd’hui dans l’attente, marqués par le traumatisme. « Mon mari s’est interposé pour nous protéger. C’est le dernier souvenir que j’ai de lui », confiait-elle à la presse.
Une diplomatie à l’épreuve
Pour Israël et la France, la situation des otages reste un dossier crucial. Depuis l’attaque, 251 personnes ont été capturées par le Hamas, dont 34 sont aujourd’hui décédées selon l’armée israélienne. La persistance de l’islamisme radical dans la bande de Gaza ne fait qu’exacerber les tensions et les souffrances des familles touchées.
Alors que le cessez-le-feu ouvre une fenêtre d’espoir, les proches d’Ofer et d’Ohad redoutent que l’attente ne s’éternise. Leur situation incarne le combat de nombreux Français et Israéliens face à un terrorisme qui refuse de céder à la paix et au respect de la vie humaine.