Deux chercheurs du CNRS seront jugés ce jeudi en comparution immédiate après avoir lancé des engins explosifs dans l’enceinte du consulat général de Russie à Marseille, lundi 24 février. Selon le parquet, ces deux Français, un ingénieur et un chimiste, ont reconnu les faits en garde à vue, expliquant leur geste par le contexte du conflit en Ukraine.
Les enquêteurs ont établi que les suspects avaient jeté trois bouteilles en plastique contenant un mélange d’azote et de substances chimiques, dont deux ont explosé sans causer de blessés ni de dégâts. Arrêtés alors qu’ils participaient à une manifestation de soutien à l’Ukraine devant l’hôtel de ville de Marseille, ils ont été placés en garde à vue avant d’être déférés pour « dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux » et « fabrication non autorisée d’engin explosif ».
Moscou a immédiatement dénoncé une « attaque terroriste » contre son consulat, tandis que la diplomatie française a rappelé son attachement à la sécurité des missions diplomatiques. Le CNRS, pour sa part, a exprimé sa « consternation » en apprenant l’implication de ses agents et a annoncé son intention de se constituer partie civile dans cette affaire.
Cette attaque est survenue trois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, un contexte qui semble avoir motivé les deux chercheurs. Leur procès, qui s’ouvre ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Marseille, devrait permettre de préciser les circonstances de leur geste et les sanctions encourues.
