Des députés refusent de serrer la main du benjamin RN de l’Assemblée

Entrevue 1

Lors du premier tour de l’élection du président de l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont refusé de serrer la main de Flavien Termet, benjamin de l’Assemblée nationale et député du Rassemblement national (RN) des Ardennes. Cette tradition républicaine a été boudée par plusieurs parlementaires, principalement du Nouveau Front populaire (NFP).

Parmi ceux qui ont refusé cette courtoisie figurent les députés LFI Louis Boyard, Antoine Léaument, Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté, Aymeric Caron et Raphaël Arnault. Louis Boyard a justifié son geste sur X (anciennement Twitter) en déclarant : « On ne serre pas à la main à l’extrême droite. Jamais. » Antoine Léaument, quant à lui, a expliqué sur BFMTV : « Je ne serre pas la main des députés Rassemblement national en dehors de l’Assemblée, je ne vois pas pourquoi je le ferai à l’intérieur. »

Le député LFI François Piquemal a choisi une approche plus originale en mimant un « pierre-feuille-ciseaux » au moment de saluer Flavien Termet, commentant sur X : « Dans les urnes comme au pierre feuille ciseau, à la fin c’est le NFP qui gagne. »

D’autres députés de gauche, tels que le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le président des députés socialistes Boris Vallaud, et la députée Écologistes de Paris Sandrine Rousseau, ont également refusé de serrer la main de Termet. Agnès Pannier-Runacher, députée macroniste et ancienne ministre, a aussi décliné ce geste.

Certains députés RN ont exprimé leur incompréhension face à ces refus, notamment Laure Lavalette, députée du Var, qui a qualifié ces actes de « retour des voyous » sur X, critiquant également le soutien de Gabriel Attal à cette attitude.

Flavien Termet, dans un entretien avec l’Union, avait exprimé son intention de serrer la main de chaque député pour apaiser les tensions, tout en s’attendant à des refus.

Cette série de refus s’inscrit dans un contexte de forte polarisation à l’Assemblée nationale, où les blocs du NFP, du camp présidentiel, et du RN s’affrontent, avec les groupes de droite et les indépendants jouant un rôle d’arbitre.

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