Des billets nominatifs pour endiguer le problème des chants homophobes à Paris, Lyon ou Marseille ? Mise en place effective à partir du 1er janvier
Certains pensaient que c’était déjà le cas dans tous les stades. Mais non. La billetterie nominative obligatoire dans les enceintes de football, c’est pour bientôt. Mais pas pour tout le monde, ce qui fait déjà grincer des dents.
Paris, Marseille et Lyon, les trois clubs les plus suivis, sont concernés. Cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien dans les autres stades. Demandez aux Niçois, par exemple…
Interrogé sur BFM TV, Gil Avérous, le ministre des sports, vient d’annoncer qu’à partir du 31 décembre, « la billetterie nominative » sera activée. Pour les matchs de l’OL, l’OM et le PSG, chaque spectateur devra avoir un billet à son nom. Et ainsi, il sera plus facile selon le ministre d’identifier les fauteurs de trouble.
Il pense aussi endiguer le problème des chants homophobes, un thème de chant récurrent dans les stades, pas qu’à Marseille, Paris ou Lyon. On le sait, chez les Ultras, insulter quelqu’un de « pd » ou « enc*lé » n’a rien d’homophobe, cela représente pour eux une insulte « comme une autre« , « comme sale con« , afin de déclarer la guerre aux clubs ennemis, rien d’autre… Problématique de langage à défaut de réelle homophobie dans les stades ? Vaste débat.
Etonnant en tout cas que les systèmes de vidéo-surveillance déjà en place partout n’aient pas pu être capables de faire le ménage parmi les supporters hors la loi. Ils sont pourtant aisément identifiables…
De même, qu’en est-il du fichier des interdits de stade ? Dont personne ne sait qui le gère et qui le centralise… Un autre effet de communication ?
Pour l’instant, c’est souvent toute une tribune qui se retrouve suspendue, à huis clos pour le match suivant, alors que les fautifs sont peu nombreux et identifiables… De quoi faire perdre beaucoup d’argent aux clubs (déjà privé de droits TV), assez démunis.
Cette nouvelle mesure aura-t-elle des effets bénéfiques à court terme ? Rien n’est moins sûr.