Dernier hommage à Michel Blanc : un large public rassemblé à Paris pour ses obsèques
L’église Saint-Eustache à Paris a accueilli ce jeudi 10 octobre une foule nombreuse venue rendre un ultime hommage à Michel Blanc, décédé le 3 octobre dernier à l’âge de 72 ans. Réunis pour dire adieu à l’acteur, les amis du Splendid, de nombreuses personnalités du monde du cinéma ainsi que des centaines d’anonymes ont salué la mémoire de celui qui a marqué plusieurs générations par ses rôles comiques et dramatiques.
La cérémonie, présidée par le curé Yves Trocheris, a débuté à 16 heures et a rassemblé les membres de la célèbre troupe du Splendid, dont Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel et Christian Clavier. Le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, étaient également présents. De nombreux acteurs et réalisateurs ayant collaboré avec Michel Blanc, tels que Patrice Leconte, Jean-Paul Rouve, Isabelle Mergault, Dany Boon et Jean-Michel Ribes, ont tenu à exprimer leur soutien et leur tristesse lors de cette cérémonie empreinte de dignité et d’émotion.
À l’extérieur de l’église, des centaines d’admirateurs ont suivi la cérémonie grâce à une retransmission sonorisée. Certains ont évoqué leur affection pour l’acteur, rappelant son talent et sa simplicité. « C’était un homme sans prétention, qu’on aurait pu inviter à notre table », a confié Monique Picard, une septuagénaire présente pour honorer la mémoire de celui qui lui a tant fait rire à travers des films devenus cultes comme Les Bronzés ou Marche à l’ombre.
La cérémonie a été ponctuée de clins d’œil à la carrière de l’acteur : le livret de messe arborait la phrase culte de son personnage Jean-Claude Dusse : « Je sens que je vais conclure ». À l’arrière de l’église, un homme est apparu vêtu d’une tenue de ski, skis compris, en hommage au personnage des Bronzés font du ski. Jean-Paul Rouve et Josiane Balasko ont pris la parole pour livrer des discours mêlant humour et émotion, à l’image de l’homme et de l’artiste qu’ils avaient tant apprécié.
Michel Blanc, comédien multi-facettes, a débuté sa carrière dans le registre comique avec la troupe du Splendid avant de se diriger vers des rôles plus dramatiques et une carrière de réalisateur. Ses prestations dans des films tels que Monsieur Hire ou Les Témoins ont démontré sa capacité à explorer la complexité humaine au-delà du comique de situation qui l’a d’abord fait connaître. Il laisse derrière lui une empreinte indélébile dans le paysage cinématographique français et une profonde tristesse parmi ses proches et ses fans.
La disparition de Michel Blanc, due à un choc anaphylactique, a suscité une onde de choc dans le monde du spectacle. « C’est un monument du cinéma français qui s’en va », a réagi le président Macron, tandis que ses camarades du Splendid ont exprimé « d’une seule voix » leur immense douleur. Le départ de ce comédien complet, à la fois clown mélancolique et observateur ironique des travers humains, marque une grande perte pour le cinéma et le théâtre français.