Dernier déplacement de Blinken : prévenir une nouvelle tourmente en Syrie

Entrevue 1

Lors de ce qui pourrait être son dernier voyage officiel, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré ses homologues européens à Rome pour discuter de la stabilisation de la Syrie. Ces discussions interviennent alors que les tensions avec la Turquie s’intensifient, un mois après le renversement de Bachar al-Assad par des rebelles islamistes. Blinken a réaffirmé l’engagement des États-Unis et de leurs alliés européens à promouvoir une Syrie stable et unie.

Les affrontements en Syrie, notamment entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les factions soutenues par la Turquie, ont coûté la vie à au moins 37 personnes jeudi. La Turquie menace d’une opération militaire contre les FDS, qu’elle accuse de liens avec des séparatistes kurdes. Les États-Unis s’efforcent de répondre aux préoccupations turques pour éviter une offensive.

Les discussions à Rome ont également porté sur la levée des sanctions contre la Syrie. Le ministre français des Affaires étrangères a évoqué la possibilité d’un allègement rapide de certaines sanctions. Cependant, les États-Unis restent prudents quant à une levée complète, notamment en ce qui concerne les rebelles du Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Le retour des combattants étrangers de l’État islamique et de leurs familles, détenus en Syrie, reste un point de divergence entre les alliés occidentaux. Blinken a souligné l’importance de ce rapatriement, bien que certains pays, comme la France et le Royaume-Uni, soient réticents.

Enfin, les efforts pour une transition politique en Syrie se poursuivent, avec des visites récentes de ministres français et allemands à Damas. Le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, a promis de protéger les minorités et de favoriser une transition inclusive. L’Italie, qui avait tenté de normaliser ses relations avec le régime Assad avant sa chute, prépare une aide au développement pour la Syrie.

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