Démission du directeur : l’islamisme gagne à l’école de la République
Dans le sillage des événements tragiques impliquant Samuel Paty et Dominique Bernard, le directeur du lycée Maurice-Ravel à Paris a été contraint de démissionner en raison de menaces islamistes, qui font suite à une demande adressée à une élève de respecter la loi en retirant son voile.
Bien que les raisons invoquées varient, le résultat reste le même : le directeur de la cité scolaire Maurice Ravel à Paris a annoncé sa démission en raison de menaces de mort en ligne après un incident survenu fin février avec une élève concernant le port du voile, selon un message interne de l’établissement confirmé par le rectorat de Paris mardi dernier. Le rectorat n’a cependant pas confirmé les raisons de sa démission pour des raisons de sécurité. Un nouveau directeur a été nommé et a commencé ses fonctions le 25 mars.
Le nouveau directeur par intérim, désigné par la Direction académique, a adressé un message à la communauté éducative expliquant qu’il resterait en poste jusqu’au mois de juillet prochain.
Suite à un différend avec une élève au sujet du port du voile le 28 février, des menaces de mort en ligne ont été proférées à l’encontre du directeur démissionnaire du lycée et collège Maurice Ravel, situé dans le 20e arrondissement de Paris. Selon le parquet, le directeur avait demandé à trois élèves de retirer leur voile, mais l’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS, avait ignoré sa demande, entraînant ainsi un incident. Des menaces de mort avaient ensuite été proférées contre le directeur sur Internet.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, avait visité le lycée Ravel en début de mars pour exprimer son soutien au directeur, condamnant les « attaques inacceptables ». Un homme de 26 ans, originaire des Hauts-de-Seine, a été arrêté pour avoir proféré des menaces de mort contre le directeur sur Internet et doit comparaître le 23 avril à Paris. Un autre homme, interpellé mi-mars à Trouville (Calvados) dans le cadre de l’enquête, a été remis en liberté.
Cette affaire est largement perçue par de nombreux observateurs comme une défaite cuisante et une injustice flagrante en ce qui concerne le respect des principes fondamentaux de la société.