Après le retrait ou l’élimination de leurs candidats, une partie des électeurs du premier tour des élections législatives a décidé de ne pas voter au second tour, malgré les consignes de vote de leurs familles politiques exhortant à faire barrage au Rassemblement National (RN). Vote « barrage » souvent moqué à droite et à gauche par la comparaison des électeurs avec les castors (animaux connus pour construire des barrages). Certains ont même parlé depuis la présidentielle de 2002 de « castorisation » de la vie politique française.
Raisons de l’abstention
- Désistements : Certains électeurs, comme Louise, 23 ans, refusent de choisir entre Horizons et le RN après avoir voté pour Lutte Ouvrière au premier tour.
- Déception : Beaucoup regrettent leur vote barrage pour Macron en 2022 et ne souhaitent pas soutenir un candidat ayant voté la réforme des retraites.
- Convictions personnelles : Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche émérite au Cevipof, explique que les électeurs votent selon leurs convictions et habitudes, plutôt que les consignes des partis.
Exemples d’abstentionnistes- Arthur, 24 ans : Animateur culturel, il a voté pour la première fois pour un candidat du Nouveau Front Populaire, mais ne votera pas au second tour.
- Marie Diop, 43 ans : S’abstiendra car le candidat Renaissance de sa circonscription s’est maintenu face à un Insoumis, malgré la percée du LR/RN.
Réactions et implications
Les abstentionnistes, déçus par les consignes de vote et les alliances politiques, préfèrent s’abstenir ou voter blanc. Cette tendance pourrait avoir un impact significatif sur les résultats du second tour.