Débat Attal – Bardella : François-Xavier Bellamy dénonce « une mise en scène »
Le débat sur France 2, qui a opposé ce soir le Premier ministre Gabriel Attal et le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a suscité des réactions vives. Les autres candidats aux élections européennes se sont ensuite succédé sur le plateau pour des entretiens individuels face aux journalistes. Parmi eux, François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains (LR), s’est particulièrement distingué par sa critique acerbe de l’organisation de l’émission.
Dès le début de son intervention, Bellamy a exprimé son malaise quant à sa participation : « Et je voudrais commencer par vous dire que j’ai hésité à venir ce soir. » Il a ensuite dénoncé ce qu’il considère comme une « crise démocratique assez profonde » révélée par la mise en scène de la confrontation entre Attal et Bardella. Selon lui, rien ne justifie que le service public organise un tel débat, ni les sondages, ni la réalité du débat européen.
Les journalistes ont tenté de défendre leur choix en évoquant les intentions de vote. Toutefois, Bellamy a répliqué en soulignant que, si les sondages avaient été réellement pris en compte, un candidat comme Raphaël Glucksmann (PP – PS) aurait également dû être invité, étant donné sa position proche de celle de Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité présidentielle. Bellamy a regretté l’absence de la candidate macroniste, tout en questionnant l’absence d’invitation pour d’autres figures importantes de la campagne.
Interrogé sur ses impressions du débat entre Bardella et Attal, Bellamy a dénoncé la récurrence d’un duel Macron-Le Pen, affirmant que ce schéma se répétait depuis 2017 et ne reflétait pas la diversité du débat européen. « On nous a fait le coup déjà tellement de fois », a-t-il déclaré, critiquant vivement la focalisation des médias sur ce type de confrontations.
L’agacement de Bellamy était palpable lorsqu’il a affirmé que plus de la moitié des Français ne se reconnaissaient pas dans ce type de débat, et qu’il était venu par respect pour ces citoyens. « La vérité, c’est qu’il y a aujourd’hui plus de la moitié des Français qui ne se reconnaissent pas dans le débat auquel on vient d’assister. » Pour lui, l’organisation de cette émission semblait davantage écrite à l’avance, ne laissant que peu de place à une véritable pluralité d’opinions.
En conclusion, l’intervention de François-Xavier Bellamy sur France 2 a mis en lumière les frustrations de certains candidats face à la manière dont les débats politiques sont organisés. Sa critique de la mise en scène et de l’absence de représentativité de tous les courants politiques dans les débats télévisés soulève des questions importantes sur l’équité et la diversité de la couverture médiatique en période électorale.