David Belliard sera le candidat des écologistes à Paris en 2026. L’adjoint à la maire socialiste Anne Hidalgo a remporté de justesse le second tour de la primaire des Verts ce dimanche, avec 52,6 % des voix face à Anne-Claire Boux, adjointe à la santé. En 2020, il avait déjà porté les couleurs d’EELV avant de se rallier à Hidalgo au second tour.
Cette victoire intervient après une campagne interne tendue et marquée par la tentative avortée de Yannick Jadot de s’imposer sans passer par la case primaire. Belliard a résisté à l’union des trois candidates éliminées au premier tour, réunies derrière sa concurrente. Fort de sa notoriété grandissante, il espère cette fois conquérir l’Hôtel de Ville, sans Anne Hidalgo sur sa route.
À la tête de la transformation de l’espace public depuis 2020, il incarne les politiques les plus clivantes du dernier mandat : extension massive des pistes cyclables, rues piétonnes autour des écoles, zones à trafic limité, baisse de la vitesse sur le périphérique. Des mesures qui lui valent d’être célébré à gauche et haï à droite. « Paris est une ville woke, il faut en être fier », assume-t-il.
Déjà perçu comme le moteur idéologique du dernier mandat, Belliard entend accélérer encore la mue écologique de la capitale s’il est élu. Il revendique ouvertement une écologie de combat et promet que ce qui a été fait sous Hidalgo n’était qu’un début. Il souhaite incarner une alternative ferme, cohérente et assumée face à une droite qu’il juge rétrograde.
Le candidat écologiste laisse désormais entendre qu’il pourrait viser un rassemblement de la gauche dès le premier tour, y compris avec La France Insoumise. Une stratégie encore rejetée par les socialistes, divisés autour de leur propre primaire interne prévue fin juin. La bataille pour Paris ne fait que commencer.
