Dassault Aviation : le PDG Éric Trappier compare l’entreprise à une « équipe de Formule 1 »
Dans une interview accordée au JDNews, Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, s’est exprimé sur le succès croissant de l’avion de combat Rafale, dont les ventes ont récemment franchi le cap des 500 unités. Sous sa direction, l’entreprise s’est imposée comme un acteur majeur de l’aéronautique de défense à l’échelle mondiale.
Un succès international alimenté par des contrats stratégiques
L’un des derniers jalons marquants est la vente de douze avions Rafale à la Serbie, conclue en août 2024. Trappier considère ce contrat comme un symbole fort de rapprochement politique, expliquant que « ce type de contrat ne peut se faire sans un accord politique préalable », consolidant ainsi les liens entre la Serbie, la France et l’Europe.
Face aux préoccupations de fuite de données vers la Russie, Trappier assure que « Dassault sait préserver ses secrets » et minimise les risques liés à ce contrat.
En parallèle, Trappier évoque la possibilité de signer de nouveaux contrats avant la fin de l’année, sans dévoiler les pays concernés. L’année 2024 a également marqué une expansion importante de l’entreprise avec l’embauche de 2 000 nouveaux employés. La production de Rafale a doublé, avec un objectif de livrer environ 20 appareils cette année.
L’entreprise, souvent perçue comme un « petit poucet » face aux géants de l’aéronautique américain, est comparée par son PDG à une « équipe de Formule 1 », petite mais performante.
Les défis européens et l’avenir de la défense aérienne
Trappier constate que de nombreux pays européens continuent d’acheter des avions américains, malgré les discussions autour d’une Europe de la défense. Le PDG mise sur le programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), développé en partenariat avec l’Allemagne et l’Espagne, avec un premier vol prévu pour 2029 et une entrée en service en 2045.
Interrogé sur l’appel d’Emmanuel Macron à une « économie de guerre », Trappier souligne que Dassault Aviation reste concentrée sur ses activités de défense, malgré les défis d’approvisionnement, tout en précisant que le secteur n’a pas encore pleinement basculé dans ce mode économique.