Ce dimanche soir sur LCI, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dévoilé une mesure phare de son action place Vendôme : l’isolement des « cent plus gros narcotrafiquants » de France dans une prison de haute sécurité, opérationnelle dès l’été prochain. Une décision forte et assumée pour « montrer que la prison doit redevenir un lieu où les criminels ne mènent pas la belle vie ».
Une réponse ferme à une menace croissante
Le trafic de drogue gangrène la société française. Avec un chiffre d’affaires annuel estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros, les narcotrafiquants imposent leur loi dans les banlieues comme dans les campagnes, au mépris de la sécurité des citoyens. Pire, ces criminels continuent souvent de diriger leurs affaires depuis leur cellule, n’hésitant pas à commanditer assassinats, menaces ou intimidations. Pour Gérald Darmanin, il est temps de réagir avec la même détermination que celle employée dans la lutte contre le terrorisme.
« Nous allons prendre une prison française, la vider complètement, et la transformer en une forteresse sécurisée. Ces criminels ne pourront plus téléphoner, commander leurs trafics, ou menacer qui que ce soit », a-t-il expliqué avec fermeté. Le ministre a également souligné que les agents pénitentiaires de cette prison seront « particulièrement formés, anonymisés et totalement sécurisés ».
Selon Gérald Darmanin, cette « prison de haute sécurité » symbolisera la tolérance zéro de l’État envers les narcotrafiquants. « Il faut tout changer dans la lutte contre le trafic de stupéfiants », a martelé le ministre, qui rejette le système actuel où des criminels de différents profils cohabitent, favorisant l’organisation de réseaux criminels en milieu carcéral. Fidèle à sa réputation d’homme d’action, le ministre de la Justice s’oppose à tout immobilisme. « Je n’ai pas besoin de loi pour cela. Ce qu’il faut, c’est de la volonté politique, et nous l’avons. Nous allons taper très fort. »
Un combat de longue haleine
La drogue ne tue pas seulement par overdose. Elle mine les fondements mêmes de notre société : sécurité, justice, ordre public. Gérald Darmanin en est convaincu : « Le narcotrafic est une menace pour nos démocraties, il déstabilise notre société de l’intérieur. » Cette prison de haute sécurité sera un signal fort : en France, le crime ne restera pas impuni, et les narcotrafiquants n’échapperont pas à la rigueur de l’État. Pour le ministre, il s’agit de restaurer l’autorité de la République, trop souvent bafouée ces dernières années.
Si l’initiative commence par les 100 narcotrafiquants les plus dangereux, Gérald Darmanin ne compte pas s’arrêter là : « On commence par les 100 premiers, puis on fera les 100 suivants. » L’objectif est clair : briser les réseaux de trafic, rétablir l’ordre dans les prisons et, au-delà, restaurer la sécurité des Français.
Dans une société où certains doutent de la capacité de l’État à reprendre le contrôle, cette mesure ambitieuse marque une étape importante. Elle illustre une volonté claire de protéger les citoyens, d’affirmer la souveraineté de la France et de rétablir une justice ferme et dissuasive. Une France forte, pour des Français protégés.
