Le rappeur belge Damso revient sur le devant de la scène avec un nouvel album surprise, J’ai menti, où il explore des thématiques personnelles, notamment sa santé mentale. À travers une interview donnée au Parisien, l’artiste dévoile une facette plus intime de sa personnalité, marquée par des phases difficiles et une quête d’apaisement.
« Je suis Damsautiste » : une introspection sincère
Dans l’interview, Damso évoque ses combats intérieurs avec une sincérité rare. « Depuis que j’ai 4 ans, on me dit de manière péjorative que je suis HPI, autiste ou dans la lune », confie-t-il. Bien qu’il n’ait jamais été officiellement diagnostiqué, le rappeur admet que ces étiquettes ont façonné son regard sur lui-même. Dans le morceau Damsautiste, il explore cette perception avec poésie et humour : « Je n’ai pas demandé à vivre dans la guerre quand j’étais gamin. Je les évacue juste derrière un micro. »
Damso explique que, malgré ces tourments, il trouve désormais du réconfort dans les petites choses de la vie : « Ce qui m’intéresse maintenant, c’est collectionner des moments de réjouissances… Cela fait de beaux souvenirs et une belle vie. » Ces mots illustrent une volonté de tourner la page sur une carrière marquée par des hauts et des bas, tout en offrant à son public une introspection brute et touchante.
Un album éclectique et libérateur
J’ai menti, enregistré en seulement deux mois, mélange les genres avec une palette musicale riche. Entre pop, hip-hop, ragga, électro, et amapiano, Damso s’aventure sur des terrains inédits tout en restant fidèle à ses racines. Il collabore avec Angèle, Kalash, Kalash Criminel et même son frère Michkavie, livrant des titres poignants comme Tout tenter et puissants comme Limbisa ngai.
L’album explore des thèmes variés : l’amour, les traumatismes, et la complexité d’être soi. La chanson-titre, J’ai menti, illustre son honnêteté désarmante, reconnaissant ses contradictions, notamment après avoir annoncé plusieurs fois sa retraite musicale. « J’avais dit que Beyah serait le dernier album, mais voilà, j’ai menti. »
Un artiste en quête de vérité
La pochette de l’album, un portrait serré de Damso regardant l’objectif, résume l’essence du projet : une introspection sans filtre. Avec des morceaux comme Conséquences et Damsautiste, il invite ses auditeurs à une plongée dans son univers, où l’absurde côtoie le machisme, la tendresse et la douleur.
Damso se décrit comme un artiste en mouvement perpétuel, mais J’ai menti marque peut-être un tournant : celui d’un homme qui s’accepte, dans toute sa complexité. Le rappeur conclut l’album avec ces mots : « Bienvenue dans ma folie. » Une invitation que ses fans ne manqueront pas d’accepter.