Ce lundi, le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné l’animateur Cyrille Eldin à six mois de prison avec sursis pour violences psychologiques infligées à son ex-compagne, la chroniqueuse Sandrine Calvayrac. En plus de cette condamnation, il devra verser 3 000 euros de dommages et intérêts pour l’atteinte à l’équilibre psychologique de la victime, un point souligné par la présidente du tribunal lors du verdict.
Bien que relaxé des accusations de menaces de mort, Eldin a été reconnu coupable de détention non autorisée d’arme et d’usage de stupéfiants. Le tribunal lui a également interdit de contacter Sandrine Calvayrac pendant deux ans et de porter une arme pendant cinq ans. Toutefois, il n’a pas été contraint de suivre un traitement ou de participer à un stage de sensibilisation aux violences conjugales, contrairement à ce qu’avait requis le parquet.
Lors de l’audience, Cyrille Eldin a fermement nié les accusations de violences et de menaces de mort, affirmant qu’il s’agissait d’insultes réciproques dans un contexte de conflit de couple. Son ex-compagne avait pourtant accusé l’animateur de l’avoir insultée à plusieurs reprises et menacée de mort en des termes violents. « Aucune des personnes interrogées n’a confirmé de manière précise les propos reprochés », a plaidé l’avocat de Cyrille Eldin, Sorin Margulis, en soulignant l’absence de preuves tangibles.
Sandrine Calvayrac a pour sa part décrit une relation toxique marquée par des menaces exprimées « dans le huis clos du couple », évoquant un long processus de souffrance avant de décider de porter plainte. Son avocate, Marylou Diamantara, a qualifié la décision du tribunal de « pleinement satisfaisante », affirmant qu’elle reconnaît la qualité de victime de sa cliente. Elle a également souligné la difficulté de dénoncer ce type de violences au sein d’un couple médiatisé, suggérant que ce jugement ne représente que « la pointe de l’iceberg » des violences subies.
Le couple, qui s’est séparé début 2023, partage la garde de leur fils né en mars 2022. Cyrille Eldin a obtenu un droit de visite d’un week-end sur deux, bien qu’il ait fait appel de cette décision dans une procédure civile parallèle.